Après le « programme Eka » où des milliers de personnes ont pu avoir leur copie de naissance, le ministère de l’intérieur et de la décentralisation a lancé officiellement son évaluation au niveau national, et ce, en partenariat avec l’Unicef et le programme africain d’amélioration accélérée des systèmes d’enregistrement des faits d’état-civil et d’établissement des statistiques de l’état civil (Apai-Crvs). Les organisateurs ont affirmé que l’enregistrement de l’état-civil dans le pays a connu un grand progrès et les progrès les plus notables ont été mesurés dans deux régions du sud, Anosy puisque le résultat peut aller de 68% à 76%, et dans l’Androy où on enregistre un  taux allant de 60% à 79%. En somme, 8 enfants sur 10 sont enregistrés dès la naissance.

Lors de la cérémonie de présentation d’hier à l’hôtel Carlton à Anosy, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Olivier Mahafaly Solonandrasana, a souligné que « l’état civil doit être au service de la population sans exception, et au service du développement. Les principes devant régir leur fonctionnement doivent être respectés, à savoir le caractère obligatoire, la continuité, la permanence, et l’universalité. Une évaluation de l’ensemble système permettra d’asseoir un programme de réforme pour son amélioration. »

Droit fondamentale
Quant au financement du programme, la Banque africain de développement et les autres partenaires ont tenu à faire savoir leur volonté à soutenir le ministère, et à l’accompagner dans l’accomplissement des travaux à effectuer. « Sachant l’importance de l’enregistrement des faits d’état- civil, l’Afrique a décidé de fédérer ses efforts pour lancer un programme continental d’amélioration des dits systèmes sous la facilitation et l’accompagnement des institutions panafricaines que sont la Cea, la Bad et la commission de l’union africaine, ainsi que toutes les parties prenantes du système des Nations Unies. Dès leur première rencontre tenue en 2010, les ministres africains en charge de l’enregistrement des faits d’état- civil se sont engagés à conduire une évaluation exhaustive de leur système dans le but d’entreprendre son amélioration avec l’appui des partenaires techniques et financiers », a déclaré Dimitri Sanga, coordonateur du groupe régional du programme Apai-Crvs pour les pays francophones.

Vahatra Ny Aina