C’est une histoire insolite et comme l’on peut s’y attendre, a fini par la capture de deux bandits. Il faut dire que les forces de l’ordre ne sont pas aussi inefficaces que cela.  Le foyer du médecin chef du centre de santé de base niveau II de Sahatorendrika, dans la commune rurale de Tsarazaza, district de Fandriana, était victime d’une

attaque à main armée. L’homme a été grièvement blessé par un coup de hache à la tête et a dû être admis d’urgence à l’hôpital. Dans ces contrées perdues et loin des camps des forces de l’ordre, l’insécurité sévit gravement et les malfaiteurs ne font aucune distinction pour leurs cibles. Evidemment, les marmites et les vaisselles y passent si certains prennent même le matelas, pourtant fait à partir d’herbes sauvages séchées au soleil, de même que les vieilles couvertures et les rideaux ! Comme le pays se trouve actuellement en pleine période de soudure, tout est donc pris sans aucune hésitation par les brigands. Et le foyer d’un médecin, qui plus est chef d’un établissement, représente aux yeux de ces malfaiteurs le lieu rêvé pour un cambriolage puisqu’il pourrait y trouver une somme conséquente d’argent, des appareils électroménagers, des ustensiles de cuisine haut de gamme, des chaises pour le salon, mais aussi et surtout, le local pourrait servir de dépôt de médicaments.

Fléau

Ainsi, le gain obtenu pourrait facilement avoisiner celui gagné lors d’un vol de bœufs perpétré par les dahalo. Et c’est la raison pour laquelle une horde de bandits est venue dévaliser la maison de ce médecin qui a, appris à ses dépens un des fléaux qui minent le monde rural du pays. Et c’est pourquoi le personnel médical ne rejoint pas son poste quand le médecin, la sage-femme, ou l’infirmier est affecté dans ces lieux.

Pour le chef du centre de santé de base niveau II de Sahatorendrika, un de ses agresseurs a d’abord été appréhendé par les forces de l’ordre d’une manière assez insolite puisque l’homme est  venu tout simplement lui rendre visite à l’hôpital, et ce, quatre jours après l’attaque. On ne sait pas ce qui lui est passé par la tête mais apparemment, le brigand estimait que la victime ne pourrait pas le reconnaître. Mal lui en a pris parce qu’il a été vite capturé par la police, de même qu’un deuxième complice arrêté à Sahatorendrika, lieu du crime. Sept autres suspects sont encore recherchés actuellement si les deux brigands sont déferrés au Parquet d’Ambositra.

J.L.R