Maire Lalao Ravalomanana – Un cabinet de 78 personnes !
Du jamais vu : c’est tout le Magro qui y est présent. Et il est ainsi normal de constater que rien ne va plus au sein de la Cua puisque l’entourage du maire est surpeuplé. Tout ce beau monde pompe joyeusement et sans aucune limite les finances déjà précaires de l’institution, d’où les salaires toujours impayés pour les agents.
Toute la population tananarivienne est effarée en prenant connaissance de l’information : le cabinet de Lalao Ravalomanana est composé de 78 personnes, en majorité classées dans les catégories conseillers techniques et chargés de mission ! A quoi servent-ils ? C’est la première question qui vient à l’esprit du citoyen puisqu’au vu des résultats de ces 5 premiers mois à la tête de la Cua, le constat est sans ambages : rien ! Et c’est bien le cas de le dire puisque cette équipe n’arrête pas de fuir ses responsabilités : curage de canaux d’évacuation d’eaux usées et d’eaux de pluie, ramassage d’ordures, gestion de la circulation urbaine, réhabilitation d’écoles primaires, entretien des infrastructures routières – même pas un mètre carré de point à temps réalisé sur 200 km de rues-, et entre autres, réfection des marchés municipaux. Les dépenses engagées ont ainsi connu une hausse effrénée puisque ces 78 personnes ont toutes été dotées d’indice de fonction allant de 1 800 à 3 000, selon les informations obtenues. En somme, leur salaire varie entre 650 000 ariary à un peu moins de 2 000 000 ariary par mois et à coup sûr, cela fait un trou consistant dans la caisse de la Cua.
Le ventre vide
Pire, ces personnes ont osé demander – et ont obtenu gain de cause – le rappel de leur solde depuis le mois d’octobre dernier alors que les nominations ne se sont tenues, en réalité, que beaucoup plus tard. Et évidemment, cela ne concerne pas la centaine de millions d’ariary qui était destinée pour l’achat de mobiliers du maire. Bref, tout le monde s’accorde à dire que non seulement, ce sont des fainéants mais aussi et surtout qu’ils sont bien voraces !
Normal ainsi si le virement bancaire du salaire du mois de février dernier n’est toujours pas effectué et si les employés de courte durée sont toujours dans l’attente de leur rémunération des mois de janvier et de février alors que mars et la fête de pâques pointent leur nez. Assurément, les employés de la Cua fêteront la résurrection du Christ avec le ventre vide – encore une fois – cette année si pour beaucoup d’entre eux, cela rappelle le film pour enfant où la dame qui joue la méchante s’appelle … Cruella ! D’un autre côté, les faits d’armes sont tout simplement insensés : la chasse aux marchands de rue, et ce dans toute la Capitale alors qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été préparée comme l’assainissement – au sens propre – des marchés déjà existants ou encore la construction de nouvelles infrastructures ; et entre autres, la tentative de renvoi massif des agents Ecd, dernièrement. En somme, la Capitale vit en ce moment une des plus sombres pages de son histoire.
Ariane Valéry – Luc Matthieu