Le syndicat des greffiers de Madagascar est prêt à procéder à une grève générale, selon les informations reçues de l’assemblée générale qui s’est tenue hier. Suite à l’accusation de malversations à l’encontre du directeur administratif et financier du ministère de la justice, le syndicat a revendiqué la démission de ce dernier, un vœu qui n’a pas été exaucé jusqu’ici. Ainsi, en collaboration avec celui des agents pénitenciers, ce syndicat a imposé un ultimatum d’un mois au ministère pour l’abroger : « Les responsables ont eu jusqu’au 27 février dernier pour prendre cette décision mais visiblement, ils n’ont accordé aucune importance à notre revendication », explique le secrétaire général du syndicat, Alain Michel Randriamaro. Du coup, les greffiers souhaitent entamer de suite une grève mais sont obligés d’attendre la décision de l’autre syndicat, celui des agents pénitenciers qui tiendra leur assemblée générale semaine prochaine. « D’ici là, s’il n’y a pas d’évolution, la manifestation des deux syndicats sera  confirmée », poursuit-on.

Rappelons que les agents pénitenciers ont aussi menacé de suspendre leurs activités et dans ce cas, il n’y aura plus personne pour signer les mandats de dépôt. Par conséquent, les tribunaux doivent fermer leur porte si  les maisons carcérales ne recevront non plus de nouveaux détenus. Le ministère se doit donc de prendre en considération la requête de ces deux syndicats pour éviter une situation qui s’annonce intenable. Mise à part la demande de suspension du DAF à son poste, ils exigent également le reclassement du personnel et l’amélioration des équipements et infrastructures carcérales.

Ralambomamy