Démission du gouvernement – Zakahely Boniface refait surface
« Il est faux de dire qu’un général ne démissionne pas. C’est le cas du Général Gabriel Ramanantsoa en 1975 qui a constaté qu’il était sage pour lui de passer la main. Il n’y a pas de honte à avouer son échec », a souligné l’ancien député de Mananara-Nord. Tout le monde est ainsi étonné de revoir Zakahely Boniface sur le plateau d’une chaine privée de la Capitale où le sujet essentiel a trait à la réclamation de la démission du gouvernement, et notamment celle du Premier ministre Jean Ravelonarivo. Effectivement, de nombreuses voix s’élèvent ces dernières semaines pour le changement de l’équipe gouvernementale avec son capitaine en premier lieu. Beaucoup constatent un manque sérieux de coordination des activités ministérielles et il arrive que plusieurs ministères fassent le même travail si la cohésion n’est nullement ressentie, même dans les situations catastrophiques comme c’était le cas avec le kere dans le sud de Madagascar.
Besoins fondamentaux
En tout cas, personne n’a trouvé cet élan tellement attendu pour un réel démarrage économique et au contraire, certains ministres se regardent comme deux ennemis politiques de longue date. Et c’est en partie vrai puisque certains membres se sont comportés comme des « enfants légitimes » si d’autres ne jurent que par leur « dada » !
Au niveau de la population, la pauvreté se fait ressentir de plus en plus durement et pour ce qui est du développement, il tend plutôt vers le négatif. De nombreuses familles de la Capitale n’ont plus le moyen de payer les frais de scolarité de leurs progénitures alors qu’en principe, c’est la ville par excellence pour trouver un peu de moyens financiers. Actuellement, personne ne veut imaginer la misère qui frappe le monde rural, ainsi que les villes moyennes comme Betafo, Manjakandriana, Mahanoro ou encore Maroantsetra.
En un mot, ce gouvernement n’a pas su répondre aux besoins fondamentaux de la population si sur le plan purement économique, de très nombreux secteurs d’activité sont très mal en point. « Le chef de gouvernement est le premier responsable du développement, et sur ce point, il a lamentablement échoué », a déclaré Zakahely Boniface.
Ariane Valéry