Associations traditionnelles – Fortement manipulées par les politiciens
Pour fortifier leurs positions dans l’échiquier politique, les politiciens tendent à manipuler les membres de la société civile, notamment les associations régionales. Cette semaine a été fortement marquée par l’apparition de division interne causée par des idéologies politiques différentes au sein des associations qui ont des influences sur les personnalités politiques à Madagascar. La lutte d’influence, de ce fait, ne se limite plus pour être intégrée au sein de la machine administrative mais s’étend aussi vers les autres formations qui ont une vocation apolitique.
Difficile de trouver des compromis pour renforcer la solidarité au sein des associations régionales et traditionnelles. Les Zanak’Androy traversent ce malaise en raison de l’existence de deux tendances différentes qui s’orientent plutôt vers des idéologies politiques. L’une plus conservatrice défend farouchement la « valeur de la vie » chez les Antandroy, tandis que l’autre se penche sur la protection et la stabilité du régime politique en place. Même cas chez les partisans de celle de la culturelle traditionnelle dont l’association des Zana-dRanovalona d’Anosimanjaka qui vient d’annoncer son refus de la date du nouvel an malgache prévue pour les 8 et 9 mars prochains. Elle persiste à dire que le nouvel an doit être célébré les 4-5 juillet. Cette différence de date témoigne à quel point la lutte d’influence entre castes royales existe encore et s’amplifie même à une époque de la démocratie moderne.
Cette division atteint même les organisations et branches au sein des églises. C’est le cas de l’Eglise de Jésus-Christ à Madagascar(FJKM) où, à part l’affaire Gamma Hôtel, le bureau national se heurte également à un bras de fer avec l’Université réformée Ravelojaona, plus connue pour son département Institut d’études politiques (IEP). Au lieu de consolider la réputation de cette première filière politique à Madagascar, le président par intérim a, au contraire, abusé de son pouvoir pour détruire l’IEP en déposant devant la justice une requête afin d’annuler le contrat de bail de location, autrement dit de jeter dehors cette université privée.
Dominique Val