Opposition – Un problème de leader !
Deux ans après l’instauration des premières institutions de la Quatrième République, la place du chef de l’opposition est toujours vacante. Et pourtant, même la Constitution invite les élus à placer cette personnalité auprès de l’Assemblée nationale et du Sénat, une fois que les membres du bureau permanent soient mis en place. C’est à cet effet que la fondation Friedrich Ebert Stiftung (Fes) a organisé un débat sur le thème de « l’opposition à Madagascar », vendredi dernier au Carlton à Anosy. Participant à l’évènement, la présidente nationale du parti libéral démocrate (Pld), Sarah Georget Rabearisoa s’est également exprimée sur sa perception des faits et estime que l’absence de la loi sur l’opposition y est pour beaucoup. « Un opposant ne s’oppose pas à une personne mais à un programme. Certes, il existe des personnes qui se penchent vers cette direction, mais il s’agit d’opposition circonstancielle. Les îles éparses, et entre autres la question sur l’énergie constituent des motifs valables, mais la géopolitique et les affinités historiques constitueraient des sujets dont beaucoup préfèrent éviter », a-t-elle estimé.
Pour le moment, le régime demeure sans adversaire déclaré officiellement et les opposants « conformes à la loi » l’ont clairement affirmé : « Certaines personnalités ou entités politiques ont été poussées depuis deux ans à se trouver dans le camp d’en face et être dans l’opposition, par le régime ». En tout cas, beaucoup attendent le décret d’application de la loi sur l’opposition.
Vahatra Ny Aina