On parle surtout des bois de rose composés de 30 000 rondins saisis à Singapour et on oublie presque l’autre grosse cargaison saisie au début du mois d’octobre 2015 à Hong Kong, de l’ordre de 7 000 rondins. Rappelons-nous, c’est le ministère des Finances qui a fait la déclaration et du coup, de très nombreuses questions se posent d’autant que des coïncidences sont à constater autour de la date probable de son exportation illicite.

Il s’agit exactement de 7 015 rondins de bois de rose qui ont été saisis au port de Hong Kong le 08 octobre 2015. Apparemment, ni les fokontany et ni les communes des régions où sont passés ces bois précieux n’ont rien vu. De même pour la police nationale qui opère dans les villes et les sorties des routes, pour la gendarmerie nationale qui est partout, pour l’administration forestière, pour la douane, pour les responsables des ports d’embarquement du pays, pour l’administration centrale composée des districts, des régions, des ministères concernés mais aussi la primature. Tout ce beau monde n’a rien vu, ni entendu quoi que ce soit parce que les services de renseignement aussi sont compris dans le lot. En tout cas, le premier responsable reste le chef de l’administration publique, en même temps que le ministère concerné, à savoir, celui de l’Environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts ! Et le 18 octobre dernier, c’est le ministère des Finances et du budget qui a fait l’annonce de la saisie publiquement.

Fait troublant
On comprend ainsi que si cela s’est bien réalisé, c’est que des partenaires internationaux ont donné les coups de main nécessaires dont le suivi par satellite du bateau qui a transporté le … magot. Et c’est tout à fait  possible grâce à la technologie que de nombreuses puissances mondiales utilisent actuellement. Il est ainsi faux de croire qu’une fois l’exportation illicite terminée et que le bateau en question a quitté les eaux territoriales du pays, le méfait n’est pas connu.
Autre fait troublant dans cette affaire : la date probable de l’embarquement de ces bois de rose – vers la première quinzaine du mois de septembre – coïncide avec une mission à l’extérieur du président de la République. On serait ainsi tenter de croire qu’une fois parti, le chat, les souris dansent si beaucoup veulent se persuader d’une possible manipulation de haute volée. Pire, certaines informations parlent des auteurs, et même des propriétaires de la cargaison : il s’agirait de deux hauts gradés qui travaillent au sein d’un cabinet d’un chef d’institution.
En tout cas,  il est temps de sévir puisque l’image du pays est très sévèrement écornée!

J.L.R