L’élection du représentant de la société civile au sein du Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit, (Hcdded) se heurte à une lutte interne à cause de l’intervention des politiciens, mais aussi à cause de la corruption qui touche aussi cette entité. Selon des présidents d’associations et d’ONGs, certains grands partis politiques utilisent beaucoup d’argent pour pouvoir accaparer la chaise de la société civile au sein de cette nouvelle institution à mettre en place. En effet, des membres des sociétés civiles sont de mèche avec des politiciens et font tout pour vendre leurs droits à ces derniers. « Cette élection prévue pour le 11 mars est biaisée d’avance puisque les candidats favoris, soutenus par des partis politiques, ont déjà tout fait pour accaparer les voix de tous les électeurs », raconte un chef d’association œuvrant dans la promotion de la démocratie et des élections. Cette pratique n’est pas nouvelle puisqu’elle a déjà été utilisée par les politiciens lors des élections des membres de la Cenit, du temps de la transition.

La polémique concernant la marginalisation de 231 associations et Ong sur 300 qui devraient participer à l’élection, montre déjà à quel point cette fissure a un impact sur l’intégrité et la cohésion de la société civile. Le parti au pouvoir, ainsi que ses adversaires ont intérêt à  obtenir l’unique place de la société civile au sein de l’Hcdded afin de pouvoir influencer la décision de cette nouvelle institution budgétivore, comme les autres déjà existantes mais qui n’arrivent pas à offrir de résultats palpables pour le développement du pays. Dans la pratique, le régime HVM veut, à tout prix accaparer toutes les institutions afin de mieux conserver sa stabilité malgré son incapacité à générer un développement réel pour le pays.

Dom