Duel à distance entre Lalao et Voahangy
La Première dame, Voahangy a profité de la pratique du principe de la décentralisation en transférant cet événement à Antsiranana. En effet, le régime qui n’a jamais bénéficié du soutien populaire d’Antananarivo, évite de se confronter à la population. La situation s’est singulièrement aggravée puisque le maire de la capitale a tenu une manifestation dans le centre-ville en rassemblant toutes ses partisanes pour faire une démonstration de force.
Ces évènements simultanés, dans la capitale et à Antsiranana sont également la manifestation de la concurrence politique entre le parti Hvm et son frère ennemi, le Tim. Certes, les deux dames ont prononcé des discours presque identiques sur l’importance de la promotion de la femme mais les enjeux politiques demeurent.
A Madagascar, les femmes sont plus nombreuses que les hommes et elles constituent une part très importante de l’électorat. Les probables candidats à la prochaine élection présidentielle ont ainsi intérêt à associer leurs conjointes dans leurs stratégies électorales en s’appuyant sur une base solide d’électeurs constitués principalement par la gent féminine.
Rien que des paroles, pas d’actions
Pour sa part, Onitiana Realy, ministre de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme a évoqué le thème du « Non aux violences envers les femmes ». En s’appuyant sur des statistiques, elle a martelé que des femmes tolèrent encore les agressions conjugales, une pratique inacceptable et passible d’emprisonnement.
Plus directe que l’épouse du chef de l’Etat, la ministre a montré, dans son discours, son caractère protecteur afin de mettre en évidence l’importance du respect des droits de la femme. Une volonté pour une lutte qui s’avère être perdue d’avance puisqu’hier, des milliers de femmes n’ont pas pu jouir de leur droit de journée chômée-payée.
Dominique Val