Décidément, certaines zones de la Grande Ile semblent être isolées et inaccessibles, ainsi la population souffre du diktat de ceux à qui on a délégué le pouvoir. D’un autre côté, les dahalo faisaient aussi la loi dans les différentes localités où les représentants de l’Etat sont absents. Et dans le cas où ces deux entités se sont convenues de s’arranger, c’est toujours la population qui trinque.

D’après une source locale, une zone protégée dans le district d’Ilakaka est actuellement exploitée illicitement et illégalement par des hautes personnalités censées être les gardiens de la loi. « Selon les investigations menées, des témoins ont affirmé que pour chaque forage, les éléments des forces de l’ordre soutirent 20 000 Ariary. Et pourtant, ces autorités font partie des gardiens de cette aire protégée. Et tout se passe dans la journée », a-t-on affirmé. En outre, des éléments de la gendarmerie seraient également impliqués dans des facturations non-règlementaires. « Pour eux, tous les moyens sont permis pour soutirer de l’argent et d’après les doléances des habitants, les étrangers doivent débourser la somme de 50 000 Ariary par carte de résident lors des contrôles des papiers. Et pourtant, aucune irrégularité n’est constatée », a réitéré la même source.

Pour ne revenir à l’exploitation illicite dans la zone protégée, la population se plaint des inégalités de traitement parce que certaines personnes paient plus que d’autres. Madagascar reste un pays riche en ressources naturelles et ce sont toujours les « petits poissons » qui tombent dans le filet des enquêtes judiciaires.

Mia