Extension de la route à Ankasina – La population dans la panique totale
Les responsables du projet d’extension de route reliant Ankasina à Ambohitrimanjaka sont prévus être sur le terrain avant-hier mais ils ont préféré ne rencontrer que les responsables des fokontany. Ces derniers sont, certes, les mieux indiqués pour identifier les propriétaires de terrains ou ceux qui ont aménagé sur le lieu depuis des années. Selon les explications reçues, seuls ceux disposant d’un titre foncier ou d’une lettre visée par les responsables auprès du fokontany pourront bénéficier à l’indemnisation prévue. Les habitants ont eu jusqu’à avant-hier pour régulariser les dossiers exigés tandis que ceux qui s’y sont installés sans aucun document vont devoir quitter le lieu sans aucune compensation. « C’est injuste », selon les victimes mais face à un adversaire de cette taille, il n’y a pas grand-chose à faire et doivent se contenter de rouspéter.
Sans abris
Hier, les habitants étaient nombreux à se rendre auprès du fokontany : « Ils sont nombreux à venir se renseigner et à demander ce qu’ils devront faire pour bénéficier des indemnités qui leur sont dues. Nous leur avons indiqué les démarches à suivre et les propriétaires munis du titre de leur terrain n’avaient pas à s’inquiéter », explique un responsable.
En tout cas, la population d’Ankasina est dans la panique totale. Elle a attendu les chinois qui devaient entamer les travaux d’extension, hier, mais ils ne sont pas venus. « Nous avons peur de tout perdre après des années d’aménagement du lieu. Ils ne nous ont donnés que peu de temps pour fournir les dossiers », a souligné un habitant. Certaines personnes ont occupé le terrain depuis trois décennies mais figurent toujours dans le plan. La plupart des ménages expulsés vont devoir rejoindre le rang des sans abris si l’indemnité qui leur sera allouée ne pourrait pas assurer l’acquisition d’un lopin de terre. Rappelons que le projet d’extension routière figure dans le cadre de la préparation du sommet de la francophonie. Comme les dirigeants le précisent si bien, il faut une belle image du pays pour séduire les étrangers, quitte à mettre des familles malgaches dans les rues.
Ralambomamy