Commune Urbaine Toamasina – Tentative d’incitation à la haine
Il ne se passe plus un jour sans qu’un quotidien de la place ne rapporte les mauvaises nouvelles venant de la ville du Grand Port. L’insécurité y est grandissante et la majorité de la population est constamment sur ses gardes, à cause de différents dangers et notamment, des kidnappings. Le climat d’apaisement n’existe pas réellement à Toamasina et avec les tracts qui circulent actuellement, le pire est même à craindre. Le 8 mars dernier, aux alentours de 21 heures devant le bureau de la Poste Malagasy, des individus à bord d’un véhicule tout terrain ont lâché les tracts en question. En long et en large, la missive accuse le procureur général de Toamasina, Georges Andriamihangy, d’être le cerveau de tous les actes de banditisme, des séries de kidnapping, d’être un très bon ami du juge Jackie Rabehaja incriminé dans l’affaire de rapt d’Annie et d’Arnaud, et d’apporter du soutien aux trafiquants de bois de rose. Le tract rapporte également que ce procureur général a récemment tabassé un de ses collègues. Par ailleurs, il dénonce le chef de région et le préfet de police qui ne prennent pas les mesures adéquates pour arrêter les exactions du dit procureur général.
La ville, sous haute tension
Après les affrontements entre les employés de la Commune, le kidnapping visant un opérateur économique important, les assassinats et autres actes de banditismes presque journalièrement, Toamasina n’est plus tranquille et la population ne dort plus que d’un œil. Pour empirer la situation, certains individus ont décidé d’inciter la population à la haine ou de se mobiliser pour dénoncer les actes commis par le procureur général Georges Andriamihangy. Le commandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale Toamasina est déjà au parfum de ces manœuvres et a déjà mobilisé une équipe pour une enquête. En attendant, le chef de région, le préfet de police et le procureur général en question feraient l’objet d’une surveillance quasi-permanente par crainte de représailles. Quoi qu’il en soit, certaines personnes veulent la tête de Georges Andriamihangy, et la distribution de tract incitant à la haine ne serait que le début d’une longue démarche visant à dénigrer le principal concerné.
Laza Marovola