Un atelier de réflexion sur le développement de la pêche thonière côtière à Madagascar s’est tenu à Toamasina. « La pêche et l’aquaculture génèrent entre 500 000 et 700 000 emplois. Ces secteurs d’activité représentent 7 % du Pib national et 24 % des exportations de Madagascar », a annoncé Narson Rafidimanana. S’exprimant sur la pêche thonière à Madagascar, le Ministre a évoqué le thon et les espèces associées parmi les filières prioritaires de la lettre de Politique Bleue du secteur halieutique validé en 2015. « Même si les grandes sociétés étrangères qui pratiquent la pêche thonière industrielle occupent 18 % du volume de production de ressources halieutiques à Madagascar, des sociétés et de pêcheurs nationaux pratiquent également la pêche thonière, d’où leur présence à cet atelier », a-t-il souligné.

Accueilli à Toamasina, l’atelier revêt une importance stratégique, dans la mesure où celui-ci contribue à la promotion du dialogue public-privé et à sa délocalisation. « L’Etat soutient le secteur privé sans exception, qu’il soit à Antananarivo ou dans les régions », a déclaré le Ministre.

A l’issue de cet atelier, des mises à jour ont été apportées sur les orientations stratégiques nationales sur la pêche thonière et les éléments stratégiques au niveau de la région Océan Indien. Le premier point se rapporte sur la reformulation de la définition de la pêche industrielle au thon à Madagascar. Les participants ont été unanimes à redéfinir ce qu’est la pêche industrielle au thon battant pavillon malagasy.

Il a aussi été suggéré la tenue de formations aux pêcheurs qui pratiquent la pêche au thon à travers la délocalisation des centres de formations, dont à Toamasina.

La durée de validation de protocole d’accord de pêche commerciale 36 mois décourage les investisseurs et pénalise le développement de la pêche thonière à Madagascar. Il est suggéré la sécurisation des investissements nationaux par l’octroi de licence de pêche pour une période de 20 ans (idem pêche crevettière).

En outre, les pêches artisanale et traditionnelle au thon à Madagascar doivent évoluer dans une zone protégée d’au moins 30 milles nautiques à partir de la ligne de base. Des points se rapportant sur la pêche traditionnelle ont été soulevés, à savoir l’amélioration de moyen d’embarcation en terme de taille pour aller plus loin et ayant une durée plus longue, capture des produits de qualité par l’utilisation de type d’engins, genre palangre dérivante de surface (effort de pêche 3 à 4 jours) par rapport aux besoins en produits transformés salés et fumés, ouverture du marché extérieur vers les Comores (thon séché) et marché intérieur (fumée, filet) vers les grandes surfaces.

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