Déclaration de stock d’or – Un délai de grâce jusqu’au 31 mars
Le bureau du cadastre minier ne détient plus le monopole sur la commercialisation et l’exportation de l’or, d’après le conseil du gouvernement en juillet 2015. De ce fait, la filière a besoin d’une régularisation. L’Anor ou Agence nationale de l’or a organisé hier une rencontre avec les acteurs de la filière à Ampandrianomby. L’Anor incite les opérateurs à déclarer leurs stocks. « La déclaration de stock aurait dû prendre fin en octobre 2015, mais un délai de grâce jusqu’au 31 mars est accordé », a annoncé un responsable de l’Anor. L’agence prévoit la mise en place d’une base de données par catégorie : orpailleurs, collecteurs, comptoirs commerciaux, comptoirs de fonte. Les stocks déclarés jusqu’aujourd’hui tournent autour de 350 kg. Depuis des années, les opérateurs ne déclarent pas leurs stocks. La production jusqu’à l’exportation de l’or de la Grande île passe dans le secteur informel. « Les réserves en or à la Banque centrale n’atteignent même pas 200 kg alors que les exportations illicites d’or de la Grande île avoisine les 600 kg », déclarait le projet Taratra. En 2011, le montant de l’or exporté illicitement aux Etats-Unis et Emirats Arabes Unis s’élève à 250 millions de dollars d’après la Banque Mondiale. Quelques années plus tard, les Nations Unies découvrent que la Grande île a exporté illicitement près de 600 kg d’or. D’après des indiscrétions, ce sont les importateurs qui entrent dans cette exportation illicite de l’or. « Les devises sur le marché ne suffisent pas et rencontrent souvent des pénuries. Avec l’exportation même illicite de l’or, ils ont les devises qu’ils ont besoin », nous confie une source qui souhaite d’être sous couvert d’anonymat.
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