Avec six mois de retard, le Sport-étude reprend pour cette année scolaire 2015-2016 mais déjà, de nouveaux problèmes sont soulevés. Les directeurs techniques nationaux dénoncent les nouvelles méthodes de détection imposées par les agents du ministère de la Jeunesse et des sports (Mjs) au sport-étude. Le sport concerne surtout le physique. Pour ces directeurs, ils veulent mettre en place de nouveaux critères et pour entrer dans ce domaine, il faut au minimum une moyenne générale de 9,5/20 dans son bulletin scolaire, un critère qui a fait sauter au plafond les Dtn des disciplines concernées.

Brévet et bacc pour devenir sportif de haut niveau
Rappelons que le Sport-étude est le fait de concilier les sports et les études et non l’inverse. Autrement dit, c’est la performance des athlètes qui prime pour lui permettre de rejoindre le Sport-étude, le seul projet qui explique la présence de ce ministère. Donc, la capacité intellectuelle n’a strictement rien à voir avec le sport. Il n’existe pas de diplôme « athlète de haut niveau », ni de concours pour accéder à ce titre. « Ma réussite a un secret, commencer la pratique sportive très tôt et se faire repérer par un entraîneur ou un sélectionneur. Je n’ai pas eu le bacc quand j’ai gagné mon statut d’athlète de haut niveau. Et maintenant je suis directeur du sport fédéral au sein du Mjs en tant qu’athlète de haut niveau », précise Rosa Rakotozafy, une ancienne championne d’Afrique et olympienne. Avant d’ajouter « qu’un athlète peut s’entraîner tout en recevant une formation scolaire ou professionnelle. Il suffit tout simplement de respecter l’accord de ses parents. Je suis membre de cabinet de ce ministère mais je n’hésiterai pas à contredire une décision qui ruinera l’avenir du sport malgache ». A titre d’information, les meilleures performances mondiales ont été réalisées par des Kényans ou des Ethiopiens. Dans l’histoire de l’athlétisme, seules deux nations ont fait le « carton plein » dans le top 50 d’une discipline.

Elias Fanomezantsoa