La fête aurait dû réunir tous les Malagasy et les « Raiamandreny » l’ont expliqué que c’est l’occasion bien rêvée. En réalité, le « Taombavao » a le don de purifier moralement et physiquement, d’obtenir la bénédiction des « Raiamandreny » et de prendre de bonnes résolutions pour une nouvelle année en faisant le « Santatra ».

Ainsi, la célébration a débuté le 9 mars dernier par la distribution du fameux « Afo tsy maty » au Tahala Rarihasina avant de rejoindre le Kianjan’Ambohimangakely. Il s’agit d’un des rituels marquants la manifestation qui consiste à recueillir les braises ou les cendres de ce feu : « Ce partage du feu avait valeur de bénédiction », commente Ramamonjisoa Mbola Tina, membre fondateur du Trano Kolotoraly Malagasy. S’agissant d’un réveillon, art oratoire, danses folkloriques et diverses animations ont occupé le grand public jusqu’à la levée du jour. Et les festivités se sont poursuivies hier, premier jour de l’an selon le calendrier malgache. Un partage avec les « Ambanilanitra » du traditionnel « Vary amin-dronono notondrahana tantely » a marqué la matinée, une distribution marquant la sagesse des Malagasy contenue dans le concept du « Fihavanana ». Le « Tso-drano » des « Raiamandreny » et des « Mpanjaka » a aussi eu lieu. Par ailleurs, si certains ont toujours pensé que la célébration de cette fête hautement culturelle était réservée uniquement aux irréductibles traditionalistes et autres artistes prônant l’identité culturelle malgache, les « Raiamandreny » ont cette fois-ci cassé cette barrière et ont marqué que chaque Malagasy est concerné. Une chose est sûre, le sauvegarde de la culture malagasy pourra contribuer au développement du pays mais aussi à montrer que Madagascar est un lieu sacré, fier de son langage, de ses cultures ainsi que de ses croyances.

T.A.