Insuffisance rénale – 98% des patients condamnés à mort
Les Malgaches souffrant de l’isuffisance rénales n’ont pas les moyens de se soigner. Les médecins précisent que seulement 2% des patients ont les moyens de payer le coût exorbitant des traitements. Les 98% restants attendent la mort ou le miracle pour guérir. En effet, les malades doivent suivre le traitement par hémodialyse dont la séance coûte Ar 200.000 alors que 3 séances hebdomadaires sont nécessaires. Une solution relative à la recherche d’un don d’organe est également possible mais cela nécessite une évacuation à l’étranger dont les frais atteignent les 70 millions d’Ariary. Cette situation témoigne une fois de plus l’inefficacité du système de soins à Madagascar dont les services auprès des centres de santé restent payants dans la majeure partie des situations. Le régime n’est pas capable d’offrir des soins gratuits pour la population alors que le chef de l’Etat ne cesse de clamer haut et fort que son programme de développement priorise la santé et le social. Au total, une centaine de malades suivent la dialyse sans aucune garantie de guérison.
La prévention comme solution
L’insuffisance rénale est difficile à détecter alors qu’il passe par cinq étapes. Dans la quasi-totalité des cas, les malades ne sont pas au courant de leur situation sanitaire rénale que lorsque celle-ci atteint la phase terminale. Pour éviter cette maladie, il ne reste que la prévention par le traitement de l’hypertension, et la pratique des activités physiques régulières. L’automédication, le diabète, l’abus du sucre, du sel, des matières grasses sont également des facteurs de risque pour attraper l’insuffisance rénale. Les dernières chiffres disponibles publiés par l’Observatoire mondial du don et de la transplantation, partenariat entre l’Organisation nationale de transplantation (Espagne) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent que le nombre d’organes – reins compris – transplantés cette année-là ne couvrait pas 10% des besoins mondiaux effectifs. En 2010, ces 10% représentaient 73% des 179 reins transplantés, bien en deçà des 800 000 jugés nécessaires.
Dom