Sommet de la Francophonie – Le volet sécurité mérite un examen particulier
Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie sera dans nos murs jusqu’au 29 mars prochain et tentera certainement de convaincre l’opinion de l’importance du prochain sommet organisé par Madagascar. Elle sera aujourd’hui reçue par le Président de la République au palais d’Iavoloha pour discuter de la tenue du prochain sommet à Madagascar. Pour Eric Rakotomanga de l’Akfm, beaucoup ne comprennent pas l’insistance des dirigeants actuels sur l’organisation de ce sommet et pire, ce dernier a comparé la Francophonie au néocolonialisme entrant dans le cadre de la relation France – Afrique. D’une manière générale, beaucoup de dirigeants s’allient aux Français pour l’argent, les richesses et leur soutien, tandis que les Français choisissent leur pantin pour des raisons politiques. Ainsi, les richesses viendront d’elles-mêmes. Pour Eric Rakotomanga, la Francophonie est inutile si le peuple devient l’initiateur et le moteur du développement. Ainsi, tant que les dirigeants continueront de léser la population au détriment de leurs intérêts particuliers, le pays continuera sa descente aux enfers.
Une menace pour Madagascar
Beaucoup de Malagasy ne voit pas l’intérêt d’organiser le seizième sommet de la Francophonie, compte tenu des priorités et des urgences qui devraient être progr ammés. A titre d’exemple, l’argent nécessaire pour l’organisation du sommet pourrait suffire à la mise en place des infrastructures nécessaires à l’adduction d’eau dans toute la partie sud de l’île. C’est sur le plan de la sécurité que l’inquiétude grandit de jour en jour. Plusieurs leaders mondiaux seront présents sur notre sol lors de ce sommet alors qu’apparemment, nos frontières sont plus poreuses que jamais. Pas plus tard qu’à la fin de la semaine dernière, plus d’une centaine des tortues interdites à l’exportation se sont trouvé toutes seules sur l’aéroport de Mumbaï, en Inde. Et des histoires de tortues exportées illicitement, il y en a au moins une dizaine chaque année mais les responsables n’ont jamais pris de mesures à la hauteur du massacre de nos faunes. A l’inverse, on parle de nombreux étrangers venant des pays de l’ancienne Mésopotamie et qui sont en guerre, sans que de sérieux contrôles auraient été menés. Il ne s’agit pas ici de nourrir la psychose mais au vue de la situation à l’internationale, notamment de la répétition des attentats à la bombe perpétrés par les djihadistes ou l’Etat Islamique, il y a quand même de quoi s’inquiéter. Même si certains diront que les mesures de sécurité nécessaires seront prises d’ici au mois de novembre, on n’est pas à l’abri d’un attentat. Si le sommet de la Francophonie se révèle être une menace pour le pays et pour les Malagasy à cause de la présence de milliers d’étrangers dans nos murs, un choix s’impose dès maintenant.
Laza Marovola