En début de semaine, un quotidien de la place a choisi le sujet du remaniement, notamment celui des « premier ministrables » pour espérer voir grimper sa vente mais cela fait maintenant depuis plus de six mois qu’on a parlé de changer l’actuel chef de gouvernement Jean Ravelonarivo. Ces derniers temps, les relations entre la Présidence et la Primature sont extrêmement tendues, après une année de collaboration et d’association. Selon de récentes enquêtes, une importante partie de la population de la Capitale souhaite changer de dirigeants sans nécessairement passer par un coup d’Etat. Le Président et le Premier Ministre sont tous deux concernés sauf que le premier peut retourner la situation à son avantage s’il ne se laisse pas influencer, d’autant qu’il a été élu. Mais quoi qu’il en soit et compte-tenu des dissensions existantes et trop flagrantes aux yeux de tous les observateurs, le numéro un est aujourd’hui obligé de trouver un autre premier ministre. Certains avancent que l’inefficacité du gouvernement actuel est parmi les raisons de la lenteur de l’octroi d’aides budgétaires. Il se peut ainsi que demain ou après-demain, le secrétaire général de la présidence annonce la démission de Jean Ravelonarivo et ensuite la nomination d’untel au poste de Premier Ministre, mais on sait, il ne faudra pas s’emballer trop vite. Ce sera toujours le même cinéma mais seulement avec un autre acteur.

Avant 2018

La semaine passée, le président du Mmm, Hajo Andrianainarivelo a préconisé une élection présidentielle anticipée pour remédier radicalement à la situation et aux problèmes actuels. Avant lui, si on peut dire, l’Alliance Républicaine de Madagascar ou Alliance d’Ambodivona a déjà également appelé à une élection anticipée pour laisser le peuple choisir celui ou celle qui sera plus apte à relancer l’économie et permettre le développement de Madagascar. La situation est insoutenable pour 95% de la population totale et certains individus veulent s’en servir pour pousser l’actuel Président de la République hors-jeu. D’autres pourraient même en profiter pour rassembler des citoyens afin de mettre encore plus la pression sur les dirigeants et justement l’occasion se présente. Ce serait donc le cas le 29 mars prochain à Ambohijatovo, mais aussi à Antsahamanitra et également ailleurs sur tout le territoire, jour de commémoration de l’insurrection de 1947. Le régime est dans une position très délicate parce que les actes de contestations continueront à se multiplier dans la mesure où il est devenu le pigeon à abattre. Maintenant, des leaders politiques importants ont emboîté le pas à Marc Ravalomanana d’avoir affiché leur ambition de se retrouver à la tête du pays avant 2018. Mais à ce jeu-là, le président du Tim a déjà une importante longueur d’avance.

Laza Marovola