Extension des routes – Contestée par la population d’Ivato
Dans le cadre de la préparation du sommet de la francophonie, les dirigeants ont inclus l’extension de la route d’Ivato dans le projet présidentiel. Les travaux commenceront bientôt et bien effectivement, de nombreuses familles vont devoir quitter leurs propriétés. Samedi dernier, la population de cette commune, la principale concernée par ce projet d’extension, s’est réunie et a fait part de leur plainte. « Il est injuste que l’Etat veut accaparer nos biens sans nous dédommager. Nous ne l’accepterons pas. Nous revendiquons un terrain et une maison en contrepartie de nos biens qui seront démolis », martèlent les habitants. Et ces derniers de souligner qu’aucun accord n’a été réalisé avec la commune d’Ivato et ils contesteront ainsi tout projet de démolition tant qu’il n’y ait pas de contrat garantissant leur dédommagement. « Nous nous sommes convenus d’unir nos forces pour y faire face si jamais ils projettent de nous expulser sans mesure d’accompagnement », poursuivent-ils. En tout, 200 familles vont devoir abandonner leur foyer et leur terrain.
Droit d’être informé
A quelques mois du sommet de la francophonie, le petit peuple n’est toujours pas informé des avantages qu’il pourrait en tirer. De ce fait, il lui est difficile de comprendre pourquoi il devra abandonner ses biens. D’un autre côté, le régime a souvent été critiqué justement par ce manque de communication et pourtant, la population mérite d’être informée de toutes les décisions qui pourront la concerner. D’autant plus que c’est un droit absolu mais apparemment négligé par les dirigeants. Pour ces derniers, le plus important serait de pouvoir donner une image positive du pays afin de séduire le maximum d’investisseurs. Beaucoup estiment que c’est une opération trompe l’œil.
Ralambomamy