Vanille – Interdiction d’exportation des gousses sous vide
Le prix de la fève utilisée pour parfumer tout de la crème glacée et du chocolat au cola et des pâtisseries a plus que triplé dans la dernière année. C’est une aubaine pour les producteurs, mais la récolte précoce des vanilles et le blanchiment de bois de rose menacent le label made in Madagascar. « L’image de marque de la vanille de Madagascar sur le marché international est menacé », a déclaré Henri Rabesahala, Ministre du commerce et de la consommation. Des mesures ont été imposées pour sauver la filière dont l’interdiction d’exportation de vanille verte immature, l’interdiction d’exportation de gousses emballées sous vide et les exportations de vanille verte immature. Aussi a été imposé le renforcement du pouvoir des organisations locales afin de rétablir la sécurité commerciale. « Au cours des ces dernières semaines, nous avons brûlé des centaines de kilogrammes de vanille verte saisie », rajoute le Ministre du commerce. Par ailleurs, la plate-forme nationale de la vanille prévoit un inventaire des quelques 100 000 producteurs-vanille, ainsi que les collecteurs et les exportateurs. A part le contrôle qualité, le Ministre du commerce parle aussi de l’augmentation de l’offre des produits malgaches sur le marché international. « La récolte de cette année, qui commencera en juillet, passera probablement les 2 000 tonnes contre 1 200 à 1 600 tonnes en 2015 », dixit Henri Rabesahala.
Canada et Royaume-Uni choisissent encore les vanilles de Madagascar. Cependant, avec la mauvaise qualité des produits de Madagascar, les risques sont à craindre.
Madagascar dispose des avantages comparatifs tant au niveau de la qualité de la vanille (plus de taux de vanilline) qu’au niveau du coût de la main d’œuvre. Les travailleurs sont payés à 1,5 dollars par jour dans le pays contre 10 dollars par jour ailleurs.
La filière tient une place importante dans l’économie du pays. Les recettes en devises provenant de l’exportation de vanille s’élève à 280 millions de dollars en 2014. La filière occupe la seconde place après le nickel dans les produits d’exportations de la Grande île.
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