Après plusieurs semaines d’empêchement, les journalistes sont finalement autorisés à circuler dans les couloirs de la Chambre haute du Parlement, et ce, afin de recueillir des informations. En effet, le président de cette institution, Honoré Rakotomanana, et le questeur 1, Mourad Mohamed Abdirassoul, ont effectué une rencontre avec la presse hier, dans la salle de séance du Palais de verre à Anosikely. Ils ont ainsi reconnu le fait que ces gestes n’avaient pas lieu d’être mais ont avancé la raison que le Sénat a connu quelques débordements ces deniers temps. En tant que responsables, ils ont dû effectuer un assainissement des lieux. « C’était le bordel total auparavant. Il est intolérable de voir des marchands ambulants de mofogasy ou autres choses, circuler partout au sein de cette institution. Et il a fallu mettre le point sur les i », a-t-il continué.

Transparence totale

D’un autre côté, le questeur 1 du Sénat a aussi fait savoir son intention de procéder à un assainissement du personnel au sein de cette institution. D’après les informations obtenues, une soixantaine de personnes sont actuellement des salariés fantômes du Sénat, et une enquête est déjà entamée pour en savoir plus. « Après ces études, ces employés seront  licenciés au cas où cela est fondé. Il est injuste que des gens perçoivent un salaire alors qu’ils ne travaillent pas. Nous nous efforçons d’instaurer la bonne gouvernance, la transparence et l’état de droit », a poursuivi le questeur, en étant conscient que beaucoup de politiciens et d’acteurs politiques vont le traquer pour cela. Actuellement, le Sénat compte 605 personnels contre 88 en 2001, et ce, pour un budget annuel de 15,476 milliards d’Ariary. « Mais le problème financier persiste puisque durant le premier trimestre, le Sénat a seulement perçu 4% de ce budget », a-t-il affirmé.

Vahatra ny Aina