Roland Ratsiraka dans la ligne de mire
La récente grève des transporteurs des coopératives entre autres, Fimpa, Cotral, relative au mauvais état de la portion de route desservant Andohanimandroseza à Ambohipo a déclenché une avalanche de décisions d’urgence. D’abord, un haut responsable du ministère d’Etat chargé des projets présidentiels a fait le déplacement pour accuser la Commune et les constructions illicites mais surtout pour annoncer le début des travaux. Aussitôt dit, aussitôt fait si l’on s’en tient encore aux engins qui terrassent la portion concernée. La prise en charge du ministère d’Etat présageait déjà une défaillance au niveau du fonctionnement du gouvernement. Hier, le président de la République est revenu sur ce dossier pour enfoncer encore plus le clou. En prenant soin de ne pas divulguer l’information essentielle, Hery Rajaonarimampianina a pointé du doigt certaines autorités étatiques ne faisant pas ceux pour quoi on attend d’eux. Le chef de l’Etat a utilisé la grève des transporteurs comme un argument pour soutenir ses affirmations. Ce dernier affirme déjà avoir personnellement ordonné la réhabilitation de la portion de route concernée, preuve que certaines autorités étatiques ne résolvent pas les problèmes de la population. Puisqu’il s’agit de routes, il se pourrait donc visiblement que le ministre des Travaux publics Roland Ratsiraka soit condamné.
Le Président, à bout de nerf
« Au moment où l’on s’y attend le moins ». C’est de cette façon que le président de la République pense à effectuer le remaniement du gouvernement, longtemps véhiculé par les médias mais aussi par certains leaders politiques. En tout cas, si Hery Rajaonarimampianina est enfin décidé, c’est tant mieux pour lui compte tenu de sa prestation de la veille face à la presse. Même s’il a clairement pointé du doigt certaines autorités étatiques, c’est avec humour qu’il parle du problème en évoquant avec un large sourire à la Joker une citation des écritures saintes, que beaucoup ont souvent entendu. Et puis du fait de la pression qui pèse sur ses épaules, il faut comprendre que le président de la République est à bout de nerf. Hery Rajaonarimampianina a ainsi constaté des hommes qui ne sont pas du tout prêts à diriger son département ministériel ou sont lessivés et usés par la fonction. En plus, le chef de l’Etat doit gérer la pression internationale et nationale tout en pensant à finir son mandat et à sa réélection.
Laza Marovola