Général Jean Ravelonarivo – Premier Ministre malhonnête
Lors de l’intronisation du nouveau directeur de la Samifin, tout le monde a constaté la tension qui régnait entre le Président de la République et le Premier ministre, chef du gouvernement. Tous deux évitaient de se regarder dans le blanc de l’œil et d’être trop rapprochés. Lorsque les journalistes ont demandé l’état réel de leurs relations, l’un renvoie la balle à l’autre et vice-versa. Mais hier, le général de brigade aérienne Jean Ravelonarivo a repris le micro, loin du numéro un, pour mettre le point sur le i : « Je ne démissionnerai pas ». Le chef du gouvernement a donc été un peu plus clair que l’avant-veille et a même rajouté que sa relation avec le Président de la République était au beau fixe. Les deux larrons s’entretiendraient même régulièrement si l’on en croit une source proche de Mahazoarivo mais personne ne peut véritablement le confirmer. Pour essayer de dissuader encore plus ses détracteurs, Jean Ravelonarivo a spécifiquement souligné que seule la Constitution peut le démettre de ses fonctions dans la mesure où c’est grâce à cette même Constitution qu’il a été nommé (sic) ! Déjà faut-il rappeler que sa nomination contrairement au principe de l’article 54 a été critiquée par l’opinion publique et certains députés de Madagascar ? Le chef du gouvernement vient de prouver qu’il n’est plus honnête avec le Président de la République pour la simple raison qu’il n’a pas osé l’affronter alors que tous deux se trouvaient au même endroit. Pire, il n’est plus honnête envers lui-même et également envers le peuple malgache. De ce fait, il ne mérite tout simplement plus sa place actuelle.
Un remplacement imminent
« Les carottes sont cuites », avons-nous titré en « Une » hier par rapport aux tractations sur le départ du général de brigade aérienne Jean Ravelonarivo du palais de Mahazoarivo. Si la question du remaniement fait débat depuis maintenant trop longtemps, ce n’est vraiment plus qu’une question de temps. Quand le Premier ministre évoque la Constitution, seul maître de son destin et de sa carrière politique, on estime donc qu’il s’en remet aux députés de Madagascar, seul habilité par la Constitution pour voter une motion de censure. Dans ce cas, il se donne encore le temps de renverser la situation en sa faveur jusqu’au premier mardi du mois de mai sauf si une session extraordinaire est décidée entre-temps. Mais dans les deux cas, Jean Ravelonarivo est … foutu parce qu’il n’a plus les faveurs des vrais décideurs de la Présidence. Ainsi, les hommes au pouvoir peuvent aisément inventer des motifs contraignants pouvant l’amener à démissionner comme son prédécesseur un lundi soir. Aujourd’hui, l’identité du nouveau Premier ministre serait même déjà connue et comme Jean Ravelonarivo, dont l’épouse est proche de la première Dame, celui-ci est aussi un de ses favoris. La nomination du nouveau chef du gouvernement ne serait même plus qu’une banale formalité à respecter. De ce fait, on peut en conclure que le général de brigade aérienne ne pourra pas accomplir la mission à laquelle il tient absolument. Et pour ses fervents supporteurs – enfin s’il en a -, la lutte est déjà ailleurs !
J.L.R – Laza Marovola