Le syndicat des agents pénitentiaires menacent de renforcer la grève du syndicat des greffiers ce lundi si le ministère ne parvient pas à satisfaire ses revendications dans les 72 heures qui suivent. Les agents procèderont à la suspension de toute activité à partir de lundi si la situation ne s’améliore pas. « Nous avons fait part de nos demandes le 18 janvier dernier mais personne n’y  a accordé de l’importance », a expliqué le premier vice-président du syndicat, Jean de Dieu Ravalison. Las d’attendre, les agents pénitentiaires ont décidé, lors du conseil national d’il y a quelques jours, d’opter pour une mesure stricte afin de se faire entendre. A plusieurs reprises, ils ont alerté les dirigeants sur le problème d’infrastructures et de manque de matériels. Les agents ne disposent d’aucune voiture pour transporter les détenus et doivent faire le trajet à pied ou louer une voiture pour ce faire, ce qui n’est pas à la portée de toute la direction des maisons carcérales. Une situation dangereuse non seulement pour la sécurité des agents eux-mêmes mais également pour celle du public mais visiblement, les responsables étatiques s’en moquent complètement.

Situation voulue

Le syndicat a également dénoncé la négligence à l’égard du corps des agents pénitentiaires. « Nous exigeons à ce que tous les agents soient classés dans la catégorie 3 », poursuit le vice-président. Mais également la nécessité de la mise en place d’une direction de programme et des ressources humaines que le syndicat n’a pas omis de rappeler. Et pour finir, le syndicat revendique la révision des indemnités qui ne leur conviennent plus. Les autorités auront du fil à retordre avec les menaces de grève générale des deux syndicats, mais tout compte fait c’est voulu. Elles n’ont plus que deux jours pour résoudre le problème  pour parer à tout refus d’accueillir les nouveaux détenus.

Ralambomamy