Les auditeurs d’une radio de la Capitale étaient horrifiés, hier, quand ils ont entendu l’intervention du délégué du deuxième arrondissement de la ville d’Antananarivo. Voici ce qu’il a déclaré sur les ondes : « Je n’ai pas encore été consulté de quoi que ce soit, par conséquent, le projet de réhabilitation de la route d’Andohan’i Mandroseza ne peut commencer puisque n’ayant pas eu mon aval ! ». En somme, ce monsieur désigné par Lalao Ravalomanana pour la représenter dans cet arrondissement – effectivement c’est le titre que ce dernier porte : délégué au maire –, peut arrêter tous travaux que l’Etat juge nécessaires d’entreprendre ! Et pour ce cas bien précis, c’est le ministère d’Etat en charge des projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’équipement qui a pris l’initiative de réhabiliter cette portion de route, notamment après la grève des transporteurs de taxibe reliant le quartier d’Ambohipo et le centre-ville. Déjà, on s’étonne que les dirigeants actuels de la Cua, comprenant donc le délégué au maire du deuxième arrondissement où se trouve justement cette route, n’aient jamais pris aucune initiative pour améliorer, un tant soit peu, la situation. C’est-à-dire, même pas un gramme de gravillon pour une meilleure fluidité de la circulation. Et pourtant, – ce délégué pas comme les autres le savent pertinemment –, cette route n’est pas nationale, et par conséquent, ne relève pas de l’Etat mais de la commune urbaine d’Antananarivo.

En réalité, non seulement que ces dirigeants de la Cua sont des … fainéants –tous se rappellent à qui devrait revenir réellement la responsabilité de la gestion des ordures ménagères, de la circulation urbaine, de l’assainissement des canaux d’évacuation d’eaux usées et d’eaux de pluies, et entre autres, de l’adduction en eau potable pour les foyers de la Capitale –, mais en sus, ils ne comprennent rien à l’administration publique.

Bref, la Capitale de Madagascar est tombée entre les mains de … bon à rien !

Luc Matthieu