Pour ce mois d’avril, certains membres de l’association des victimes du 7 février 2009 (Av7) n’ont pas perçu leur indemnisation d’une valeur de 200 000 Ariary. En exigeant des explications, les concernés ont été informés que l’Etat aurait suspendu la subvention promise. Mais en connaissance parfaite de détournements qui se sont produits auparavant dans cette association, ces derniers avouent n’avoir aucune confiance aux déclarations du président Boana Jean Pierre Rafaramandimby et de ses acolytes. Venus se plaindre partout, les représentants des 60 membres ont dévoilé diverses manipulations dont ils ont été victimes depuis la commémoration du 7 février de cette année. « La veille de cet évènement, nous étions appelés à se rendre à Mahamasina vers 7h du matin. Sans autre éclaircissement, nous étions amenés par des voitures de transport en commun à Ambatomirahavavy où nos téléphones ont été confisqués. Maintenant, le président Boana Jean Pierre nous informe qu’Ambohitsirohitra a arrêté de nous subventionner, nous nous posons la question de la véracité de l’information. Ainsi, nous exigeons la transparence totale et la vérité ! », a réclamé Naomy Andrianomenarivo, représentante des 60 membres concernés.

100% d’intérêt

Selon toujours les doléances de ce groupe de personnes, elles ont dû emprunter de l’argent auprès d’un des leaders de l’association, une certaine Madame Brigitte, pour subvenir à leurs besoins. Auparavant, ce service a beaucoup aidé les nécessiteux de l’association mais au fur et à mesure, cette dernière a taxé un taux d’intérêt s’élevant à 100%. « Elle a pris nos badges et pour pouvoir percevoir nos indemnités auprès de l’Etat, nous sommes obligés de la prévenir. Elle prend ensuite sa part pour se faire rembourser. Et maintenant que l’Etat aurait suspendu les subventions, nous exigeons nos badges pour que nous puissions prendre ce qui nous est dû, au cas où l’Etat décide de nouveau à payer ces indemnités. Mais en réponse à notre demande, Madame Brigitte et Boana Jean Pierre nous menacent tout en affirmant que si jamais cela arrive, nous n’aurons plus nos parts », ont-ils fait savoir.

Vahatra Ny Aina