Passeport biométrique pour les résidents – Racket des opérateurs ?
Ce titre est la reconnaissance par l’administration malgache au droit de rester temporairement dans le pays et pour le prouver, une « carte de séjour » est délivrée. C’est donc le document officiel et octroyé sous certaines conditions. En principe, il sert et/ou tient lieu d’autorisation de travail malgré le fait qu’en général, l’administration est tatillonne. Il arrive ainsi que les procédures sont particulièrement sélectives et peuvent s’étaler sur plusieurs mois. L’obtention d’un visa long séjour est néanmoins la condition sine qua none pour pouvoir s‘installer définitivement dans la Grande île. Avec un visa touristique, il n’est pas envisageable de prétendre au statut de résident et faire un investissement sur le territoire.
Indispensable pour éviter divers désagréments, des opérateurs étrangers dénoncent qu’ils font l’objet de racket de la part des autorités malgaches et on avance même le chiffre de 40 millions d’ariary par titre de séjour. Avec les milliers de « vazaha » qui souhaitent rester tranquillement dans le pays et veulent y faire leur vie, le total ferait sûrement un joli magot qui, au bout de plusieurs années, pourra même, à lui tout seul, financer une campagne d’envergure moyenne. Pour les Français et les Italiens, ainsi que pour d’autres étrangers tels les Chinois et les Indo-pakistanais, Madagascar est l’endroit rêvé pour se la couler douce tout en gagnant bien sa vie. Effectivement, il suffit de moins de 1 000 euros par mois pour vivre comme un nabab. Evidemment, certaines personnalités l’ont comprise et profitent de la situation pour se faire un maximum de blé. Et selon toujours nos sources, ces dernières seraient couvertes en haut lieu et s’adonneraient tout aussi tranquillement à cette magouille à l’abri des regards indiscrets. D’ailleurs, personne n’ira cracher sur une telle somme multipliée par quelques milliers, d’où un business dont le secret est gardé jalousement.
Luc Matthieu