Tsimiondra Tomasy  n’en démord pas et revient sur les fusillades d’Anjozorobe : « Il n’est nullement question de clore l’affaire aussi facilement. Il s’agit d’un meurtre et ce qui s’est passé, a souillé non seulement la dignité de l’ethnie Antandroy mais également sa réputation », a souligné le  porte-parole des zanak’Androy. A l’heure actuelle, le corps de Mandinisoa, la victime qui serait tuée le 22 février dernier, reste introuvable. Et même si la famille de ce dernier s’est résignée après un arrangement en secret, les zanak’Androy persistent à ce que son corps soit rendu. « Je ne suis pas le seul à y insister, tous les zanak’Androy en sont concernés et pires, chacun se sent insulter », poursuit-il. A l’entendre ce dernier, l’affaire Anjozorobe est loin d’être close bien que certaines personnes veuillent à tout prix l’étouffer.

« Revivre ce qui s’est passé à Tsiroanomandidy l’année dernière, il n’en est pas question », martèle le porte parole des zanak’Androy. Il a en effet expliqué que pour noyer la tuerie lors de l’opération fahalemana, une somme de 72 millions d’ariary a été versée aux familles des victimes. « Je me souviens très bien des 16 personnes, accusées injustement d’avoir fait partie des dahalo et tuées par les forces de l’ordre ainsi que les 10 corps sont toujours portés disparus. Comme par magie, l’affaire a été close et personne n’en a plus parlé. Plus question de se faire humilié et abusé de la sorte. Pour défendre l’honneur des zanak’Androy, nous restons debout pour réclamer justice », conclut-il. Une affaire à suivre !

Ralambomamy