L’on se rappelle d’un assassinat perpétré contre un couple franco-malagasy le mois de février dernier dans le district d’Antsiranana. Hier, la gendarmerie locale, saisie de l’affaire, a annoncé l’arrestation de quatre suspects lors d’une conférence de presse. Ces derniers auraient participé à cet assassinat qui a été d’abord masqué en cambriolage. Effectivement, la maison a été mise sens dessus-dessous et aucun objet n’a été dérobé. Toutefois, à part ces quatre suspects, la gendarmerie a également fait part d’un autre résultat dont le démantèlement d’un réseau de malfaiteurs. Ils sont au nombre de 5 et ont été interpellés pour une autre affaire. Par ailleurs, tout au long de l’enquête, il en est sorti que certains de ces gangsters auraient été mêlés à cette affaire de meurtre. Au total, la gendarmerie a coffré 9 individus. Elle a également profité de l’occasion pour de mettre le point sur les « i », notamment sur des bruits qui couraient dès la veille du meurtre comme quoi des éléments de la gendarmerie auraient été dans le coup. Un responsable auprès de ce corps de dire qu’aucun gendarme ne figure parmi les suspects. D’ailleurs, cette affaire est loin d’être bouclée puisque quatre autres individus font encore l’objet d’une recherche et cela va se faire dans la Capitale. Ces derniers sont suspectés d’être les fournisseurs d’armes utilisées durant l’assaut.

Rappel des faits

Des coups de feu ont retenti à Betahitry, du district d’Antsiranana. En effet, un assaut a eu lieu dans la nuit du 12 février dont la résidence d’un couple franco-malgache a été la cible. Une source locale parlait de quatre individus, lourdement armés et cagoulés. « Dès qu’ils ont réussi à s’introduire dans la maison, ils ont ouvert le feu et tirèrent sur le français. Ce dernier a tenté de s’enfuir, mais a été touché par deux balles dans le dos. Quant à sa femme, elle a reçu une en pleine tête », racontait la même source. Le ressortissant français, connu sous le nom de Thorin Sylvain, a succombé sur le coup, si sa femme a tenu jusque le lendemain avant de mourir. « La dame était dans le coma. Elle a été emmenée à l’hôpital pour les soins et une évacuation vers La Réunion a été envisagée. C’était juste lors de cette évacuation qu’elle a rendu l’âme ». Une autre personne était présente lors de l’attaque, une infirmière, collègue de la maîtresse de maison qui exerçait le métier de médecin et à la fois directrice d’un Institut de formation paramédicale. Un gardien se chargeait également de la sécurité de la propriété. C’était la première qui aurait appelé la police et raconté le déroulement des faits. Quant au gardien, il a failli être tué par les malfrats, mais réussi à prendre la fuite et finir dans un ravin.

Njara Fih