Le ministre de l’énergie a annoncé hier l’augmentation du prix de l’électricité. C’est une nouvelle qui va détériorer davantage la relation entre les consommateurs et les agents de la Jirama. Il faut quand même savoir que les premiers sont las des services médiocres offerts par cette société et n’ont jamais cessé de revendiquer leur droit. Jusqu’ici, aucune amélioration n’a été apportée et de très nombreux quartiers sont, chaque jour, victimes de coupure d’électricité, comme c’est le cas pour la ville de Morondava. Ainsi, toutes les petites entreprises ont dû fermer leur porte et outre l’érosion qui attaque sérieusement leurs localités, on y enregistre un très fort taux de chômage. Evidemment, le ministère concerné s’en moque complètement et pire, voilà qu’on annonce la hausse du coût de l’énergie. « C’est la seule solution pour remédier à la vente à perte et de ce fait, la société pourra mettre en œuvre les divers projets permettant d’élargir la couverture en électricité et d’entretenir l’infrastructure », explique le ministre. Pour les économistes, la mauvaise gestion au sein de la société a surtout plongé la Jirama dans la faillite. La société a servi de vache à lait pour les dirigeants qu’elle est actuellement dans une situation irrémédiable et c’est toujours la population qui paie le prix fort.

Pression

« Le ministre se précipite à revoir le prix mais ne s’est jamais soucié de la galère dans laquelle la population est plongée à chaque coupure d’électricité. Nombreux ont dû voir leurs appareils réduits à de la décoration sans qu’aucun remboursement n’a été procédé », déplore un consommateur. Pendant que les responsables étatiques s’acharnent sur les petits consommateurs, la majeure partie des établissements publics ne paient rien. Il faut savoir que la société enregistre un gap de 20 milliards d’ariary par mois. Une perte colossale garantissant sa faillite totale. Un audit a été effectué l’année dernière afin d’éclaircir la gestion de la société mais aucun rapport n’a été parvenu aux oreilles de la population jusqu’à maintenant. En tout cas, faire pression auprès des petits consommateurs a donc été jugé indispensable pour améliorer la situation.

Ralambomamy