Grève des étudiants – Lutte pour l’application de la loi
Après un mois de plainte et de dénonciation des étudiants sur les constructions illicites dans le campus de l’Université, les autorités compétentes n’en ont prêté attention. Les étudiants ont effectué une manifestation le soir du vendredi en barrant la route menant à Ambohipo. Les forces de l’ordre n’ont pas attendu pour intervenir et disperser les étudiants. Des bombes lacrymogènes ont été lancées afin et la situation a fini par se calmer. Mais samedi, tôt dans la matinée, les étudiants ont repris leur manifestation et à nouveau tenu tête aux forces de l’ordre. Ces derniers n’ont pu maîtriser la situation et ont, une fois de plus, violé la franchise universitaire. Une mesure qui n’a pas du tout plu ni aux étudiants ni aux responsables de l’Université. En tout cas, les étudiants revendiquent l’application des mêmes conditions pour toute construction illicite. Selon les indiscrétions, nombreux propriétés bâties dans le campus universitaire appartiendraient à de hauts responsables étatiques. C’est effectivement l’une des raisons ayant tardé la prise de mesure les concernant.
Démarche en cours
Sous pression, le Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (Croua) a dû faire part d’une prise de mesure à la hâte afin de calmer les étudiants. « En collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, nous avons déjà procédé à quelques démarches et bientôt, l’affaire sera transmise au tribunal. Nous entamerons le projet d’assainissement du campus à partir de mi-2016 », a expliqué le Directeur du Croua, samedi dernier. Attendre et voir si ces squatters du campus vont se faire chasser ou bénéficier d’un traitement de faveur parce que ce sont des « hauts responsables » contrairement au petit peuple qui a été témoin de la mise en miettes de ses années d’économie sans pour autant se faire indemniser. C’est de l’injustice mais il faut s’y faire, la loi appartient à ceux disposant le pouvoir et l’argent.
Ralambomamy