Comme convenue, le corps des greffiers procèdera à une grève générale à partir de ce jour. Après des mois d’attente sans qu’il y ait réponse satisfaisante, le syndicat des greffiers a décidé d’agir et de suspendre la majeure partie de ses activités. En effet, il a été décidé que tout déferrement au parquet sera suspendu, ce qui remettrait en cause la sécurité publique. Selon le secrétaire général, le corps traite plus de 60 dossiers par jour dont une vingtaine concerne le classement en mandat de dépôt. A plusieurs reprises, les greffiers ont fait part de leur problème et de leur besoin sans que les autorités responsables ne prennent les mesures adéquates y afférentes. « Si les greffiers décident de n’exercer qu’à moitié, voire moins, leurs activités, plus rien ne va. Il faut que les responsables le comprennent et arrêtent de négliger notre corps, c’est insultant », a souligné le syndicat des greffiers.

Non au favoritisme

En tout cas, le fait que des greffiers dénoncent une suspicion de détournement de fonds ne semble pas inquiéter le ministère. Effectivement, les agents greffiers ont revendiqué, depuis l’année dernière, le limogeage du directeur administratif et financier du ministère de la Justice mais aucune décision n’a été prise à ce sujet. Par ailleurs, le syndicat demande également le reclassement du corps des greffiers en tenant compte du diplôme ainsi que le payement des indemnités restantes. « Nous avons lancé des avertissement mais visiblement, on ne nous accorde aucune attention, contrairement aux autres corps. Nous luttons également pour un traitement égalitaire ce qui n’est pas du tout le cas. D’autres corps, plus influents, bénéficient d’une faveur et obtient tout ce qu’ils exigent », poursuit-il. Le ministère est tenu premier responsable des conséquences que pourront engendrer la grève des agents greffiers étant donné qu’après des mois de revendication, aucun arrangement n’a été fait.

Ralambomamy