La capitale économique et administrative de la Région Menabe enregistre plus de 10 heures de coupure par jour et malgré les différentes plaintes émises, aucune mesure n’a été prise pour améliorer la situation. Sur les 11 groupes électrogènes alimentant la ville en électricité, seules 3 sont opérationnelles. Une quantité largement insuffisante pour répondre aux besoins de la population. Chaque quartier ne bénéficie que de 3 heures d’électricité par jour et le pire c’est que de nombreux ménages, sans être informés, laissent passer leur tour. Dernièrement, la population a procédé à une manifestation pour contester le délestage galopant. « Des appareils ménagers ont été endommagés par les coupures fréquentes, des petites et moyennes entreprises ont dû fermer leurs portes pour cette même raison. En effet, beaucoup ont perdu leur travail et ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille. A maintes reprises, nous avons alerté les autorités mais décidément, on ne nous écoute pas. Elles sont trop prises à préserver leurs intérêts sans se soucier du problème social », a souligné un habitant de Morondava.

Morondava n’est pas la seule à devoir supporter le délestage. Le district de Vavatenina enregistre également une dizaine d’heures de coupure par jour. « Des fois, elle est coupée de 8 heures du matin à 21 heures du soir. C’est la galère totale et cette situation affecte considérablement le travail et les activités des habitants », a souligné un enseignant à Vavatenina. L’Etat, malgré les diverses promesses, n’a jamais su maitriser le problème de délestage. Cette année, une hausse de 25% de la subvention de la Jirama a été accordée par l’Etat mais il reste à prouver si cette décision va avoir un l’impacte sur le ravitaillement en électricité. En tout cas, la population souffre du délestage et attend  les autorités responsables à ce qu’elles apportent une solution efficace et pérenne.

Ralambomamy