Solonandrasana Olivier Mahafaly est aujourd’hui le Premier ministre depuis cinq jours. La passation de service s’est tenue mercredi dernier et les identités des prochains ministres du nouveau gouvernement devraient être dévoilées sous peu. Entre temps, certains intéressés se sont entretenus avec des personnes influentes, ont fait « la lèche » ici et là, ont payé de leurs poches et ont même vendu leur âme pour obtenir une place. Dans ce genre de changement au niveau de l’exécutif, les retournements de veste et les rapprochements incompréhensibles sont monnaies courantes et les administrateurs civils se sont clairement différenciés. « Tous les administrateurs civils de Madagascar remercient pleinement le Président de la République et les députés qui ont permis la nomination d’Olivier Mahafaly ».

La porte parole des administrateurs civils semblait agir par intéressement et par obligation. Le corps des administrateurs civils de Madagascar acceptent et soutiennent pleinement du nouveau Premier ministre, en qui le chef de l’Etat a placé sa confiance pour la conduite de la politique générale et de certains documents cadres. Les administrateurs civils sont prêts à faire face à toutes leurs responsabilités, notamment dans l’administration de proximité pour le développement de Madagascar. Autrement dit, juste parce qu’Olivier Mahafaly est un administrateur civil, les autres hauts commis de l’Etat pensent pouvoir obtenir quelque chose de lui et sont même capables de soutenir le régime actuel.

Fracture au sein du corps

Hier, un administrateur civil a clairement précisé que les administrateurs civils devraient maintenant être nommés et placés à leurs vraies places. C’est juste une autre manière de vanter et soutenir la nomination de l’ancien ministre de l’intérieur et de la décentralisation Olivier Mahafaly au poste de Premier ministre. De son côté, un autre haut commis de l’Etat a déclaré que la décision du Président de la République sur le choix du nouveau chef du gouvernement répond parfaitement aux attentes de la population par rapport à la lutte contre la pauvreté et le développement du pays. Mais auparavant, le discours était totalement différent. En effet, l’ancien président du bureau du syndicat des administrateurs civils avait déjà signifié son opposition au Président de la République en soutenant publiquement la requête de mise en accusation à fin de déchéance des députés de l’Assemblée nationale. Après cela, un membre du syndicat national des administrateurs civils de Madagascar a ouvertement accusé le non-respect des lois par le régime Rajaonarimampianina/Hvm. Avec la nomination d’un administrateur civil à la tête de la Primature, le langage de ces hauts de l’Etat ont visiblement changé de tout au tout à moins que ce corps ne soit toujours miné par une division de ses membres due à des intérêts particuliers.

Laza Marovola