La mondialisation est devenue aujourd’hui une barrière entre le public et la culture malagasy. Oubliée depuis des décennies, cette dernière n’a cessé de se tendre vers l’oubli et la négligence au profit des cultures en vogue menées par la mode et l’essor des nouvelles technologies de communication. Les créations étrangères, mises en relief par les divers médias, intéressent la plupart de la population en laissant en reste la littérature et l’art national. L’association « Dian-tànamasoandro » ou Dtm a été ainsi créée et estime que c’est à travers la relance de la littérature auprès du jeune public dans l’objectif de revaloriser cette culture laissée de côté par le public qu’elle pense y arriver. L’objectif final est de rehausser la fierté nationale, mais aussi de faire perdurer la culture et de garder la racine.

Ainsi, pour pouvoir s’activer encore plus, l’association projette la création d’un centre culturel à Ankatso, commune d’Isoavina. Celle-ci sera réalisable grâce au terrain mesurant 8 ha offert généreusement la semaine dernière. « Nous ferons de ce lieu un vrai paradis de la culture malagasy. Divisé en plusieurs parties, un lieu consacré aux promenades, aux pique-niques ou encore aux rencontres y sera installé. L’institution aura également une grande salle qui proposera notamment une programmation de spectacles, des expositions, des conférences, mais aussi de l’animation socioculturelle à destination de la population locale ou de passage. La localité sera aussi un lieu de rencontres et de partage puisqu’il y aura aussi une salle de conférence pour les débats pouvant contribuer au développement de la culture malagasy », confie Brentch Mbolamasoandro, président et fondateur de l’alliance. Par ailleurs, la littérature et la poésie seront aussi promues dans ce futur centre puisque Dtm est avant tout l’union des poètes de Madagascar. Une exposition permanente des œuvres des membres de l’alliance s’installera en effet dans la pièce. Il est à noter que le terrain a été offert dans le cadre de la célébration des 5 ans d’existence de l’association, mais aussi des 99 ans de Rakotovao Ranaivo Abel, le donateur du terrain.

T.A.