Ministre Rivo Rakotovao – L’homme de main mis au garage
Pendant presque deux années de suite sous la présidence de Hery Rajaonarimampianina, l’ancien ministre d’Etat a beaucoup trop fait parler de lui, même jusqu’à provoquer la colère de Marc Ravalomanana. Ce responsable étatique a été à l’origine de l’emprisonnement des deux journalistes de ce quotidien, du limogeage de l’ancien Dgt pour une tentative de décaissement de 40 milliards d’ariary, de la démission forcée du docteur Kolo Roger, ou de l’accaparement du terrain sis à Andohatapenaka. Avec et après Henri Rabary Njaka, Rivo Rakotovao était l’homme de main de la Présidence et du gouvernement, raisons pour lesquelles, il occupait le poste de ministre d’Etat en charge des Projets Présidentiels, des Infrastructures et Equipements, et de l’Aménagement du Territoire en plus d’être le président national du parti d’Etat. Mais cette période semble visiblement finie compte tenu de la décision du nouveau chef du gouvernement de le placer à la tête du ministère auprès de la Présidence chargé de l’agriculture et de l’élevage. Il a toujours les faveurs de la Présidence mais il devra dorénavant s’occuper du bétail et des différentes semences. Il est clair qu’on lui a demandé maintenant de se ranger et de ne plus faire de vagues mais jusqu’à preuve du contraire, Rivo Rakotovao sera connu pour un faiseur de malheurs.
Attention danger !
Chassez le naturel, il revient au galop. Pour le ministre Rivo Rakotovao, c’était tout naturel d’envoyer des journalistes derrière les barreaux compte tenu des pouvoirs qui lui ont été conférés. Jusqu’à sa mise en place, le ministre d’Etat et non moins président national du parti était considéré comme le numéro 2 du régime Rajaonarimampianina. Par ailleurs, le ministre était déjà conseiller du temps où Hery Rajaonarimampianina était encore Grand Argentier de la Transition.
Aujourd’hui, il a été relégué en deuxième division chargé de l’agriculture et de l’élevage mais il risque encore de faire autant de ravage qu’avant. Son passé rapporte une somme de 250 milliards de francs non-remboursés par son entreprise lors des opérations « Vary Mora ». Puisqu’il est question de riz, il est donc question d’agriculture et puisqu’il s’agit de Rivo Rakotovao, il faut ainsi s’attendre à un autre faux pas, à un forcing ou à un abus de pouvoir. Du domaine de l’élevage, on espère juste que le ministre n’est pas de mèche avec la mafia construite autour des vols de zébus. Dans les deux cas, Rivo Rakotovao semble encore bien tombé malgré le fait qu’il soit clairement mis à l’écart.
Laza Marovola