Grève des greffiers – Le Premier ministre rate son coup
Mahafaly Olivier Solonandrasana enregistre son premier échec en tant que Premier ministre. En fin de la semaine dernière, le locataire de Mahazoarivo a convoqué les représentants du syndicat des greffiers et ceux des agents pénitentiaires pour tenter de négocier mais sans succès. Il a fait une proposition et s’est engagé à la tenir mais les deux syndicats préfèrent rester sur leur garde. « Nous avons bavé des promesses non tenues des responsables étatiques. Il n’est nullement question de se laisser convaincre aussi facilement, nous voulons du concret et de ce fait la grève continue tant qu’il n’y en aura pas », a souligné le Secrétaire général du syndicat des greffiers.
Le Premier ministre a proposé de payer les arriérés d’indemnité sans pour autant fixer de date fixe. Selon lui, toute procédure de paiement revient au ministère des Finances et du budget. « On ne tardera pas à nous dire que la procédure prend du temps et on revient à la case départ. Nous ne pouvons plus nous permettre une telle erreur », poursuit-il.
Du concret
La situation est en effet loin d’être résolue. Les greffiers persistent et continuent de suspendre tout déferrement au parquet. Ils vont reprendre les activités une fois leurs revendications satisfaites. Par ailleurs, concernant la demande de limogeage du Directeur administratif et financier du ministère de la Justice, suspecté de détournement de fonds par le syndicat, le chef du gouvernement n’en a pas touché mot. Du côté du syndicat des agents pénitentiaires, il partage la position de celui des greffiers notamment se méfier des engagements des responsables étatiques. En tout cas, la primature a promis d’octroyer des voitures aux maisons carcérales dont la concrétisation reste à prouver. Etant lui-même membre de la précédente équipe du gouvernement, bien connu pour les promesses en l’air, il sera difficile à Mahafaly Olivier Solonandrasana de se débarrasser de cette image. Son équipe devra déployer ses efforts pour prouver le contraire et regagner la confiance de la population.
Ralambomamy