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Mercredi 27 Novembre 2024

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Evolution économique – Tableau sombre

La Banque mondiale a présenté l’évolution économique récente  à Madagascar au début de ce mois d’Avril. En gros, le tableau est assez sombre à part quelques points. Les résultats obtenus montrent l’efficacité ou non du pouvoir en place.

Madagascar a manqué son objectif initial de croissance en 2015, note la Banque mondiale. En effet, le taux de croissance en 2015 est estimé à 3% au lieu de 5% projeté dans la loi de Finances initiale. Les contributions des principaux piliers de la croissance au cours des années précédentes constitués par les industries extractives, zones franches et tourisme se sont affaiblies en 2015. De plus, la production agricole a été affectée par les conditions météorologiques défavorables. La baisse de celle-ci par rapport à l’année 2014 est estimée à 6%, correspondant à une récolte de paddy de 3.7 millions de tonnes en 2015. Les productions de manioc et de maïs ont aussi décliné de 10%. Du côté de la demande, la croissance a été tirée par les investissements et la consommation privée.

Par ailleurs, la faiblesse du cours du nickel a réduit les recettes d’exportation. Au dernier trimestre de 2015, le cours  moyen du nickel est tombé à 9,400 USD par tonne contre 15,800 USD un an auparavant. Ainsi, la valeur des exportations a progressivement baissé malgré l’avancement de la production. La quantité de nickel exportée est passée de 36,100 tonnes en 2014 à 47,200 tonnes en 2015. Cependant, les exportations sont évaluées à 551 millions USD en 2015, en baisse de 6.8% par rapport à l’année 2014. Les cours du nickel pourraient encore plonger dans les prochains mois à cause de l’abondance de l’offre pour ne recommencer à prendre une pente positive qu’en 2017.  Les recettes d’exportation minières sont réduites davantage avec la baisse de plus de 40% de la quantité de minerais de titane exportée par Madagascar. La valeur des exportations de titane a été réduite à 31.8 millions USD en 2015 contre 62.3 millions USD en 2014.D’autre part, Madagascar a reçu plus de touristes en 2015 qu’en 2014 mais l’objectif fixé pour 2015 de 300 000 touristes n’a pas été atteint. En plus, les recettes touristiques ont décliné par rapport à l’année 2014. Les perturbations au sein de la compagnie aérienne nationale ont certainement contribué à freiner le développement du secteur avec des pertes plus importantes pour les activités hôtelières et touristiques dans les sites nécessitant un déplacement par voie aérienne. En outre, des pertes pour les activités liées au tourisme local, les recettes de services de transport aux non-résidents ont baissé de 60% par rapport à 2014. Le secteur du transport aérien est pourtant en plein développement comme le démontre l’augmentation des fréquences de vols par les compagnies aériennes étrangères ou encore l’entrée de nouvelles compagnies.

Inflation

L’inflation s’est accélérée en 2015 avec la diminution de la production agricole et le renchérissement du coût des transports de marchandises. La hausse de l’indice des prix à la consommation a atteint 7.6% en glissement annuel. Ainsi, l’année 2015 met fin au cycle de ralentissement de l’inflation amorcé depuis la fin de l’année 2011 et qui découlait, entre autres, des effets du gel des prix à la pompe des produits pétroliers et de la stabilisation du marché du riz à l’époque. Le mouvement des prix s’est surtout intensifié au cours du premier trimestre 2015 et le taux d’inflation s’est stabilisé à son niveau élevé pour le reste de l’année. La hausse des produits d’origine interne expliquent la majeure partie de la hausse des indices de prix à la consommation avec la hausse des prix des produits alimentaires, du charbon et des loyers.

Investissement

Selon la loi de Finances rectificative pour 2015, les investissements devaient soutenir la croissance. Les prévisions s’appuyaient sur l’intensification des investissements publics et le lancement de travaux effectués dans le cadre de partenariat public-privé. Le taux d’engagement des dépenses liées aux programmes d’investissement public est de 79% en 2015, correspondant à 3.5% du PIB. Du côté des investissements privés, les IDE ont repris et sont estimés à 436.6 millions USD en 2015, après deux années de baisse. Selon les dernières informations disponibles, depuis 2011, les flux d’IDE sont orientés principalement vers les activités financières (44.7% des flux totaux en 2013). Avec l’achèvement de la phase d’investissement dans les grands projets miniers, les flux d’IDE pour les industries extractives ne représentaient plus que 18.5%, des flux totaux en 2013, alors que ceux-ci atteignaient 57.9% en 2012.

Perspectives

Les récents développements indiquent que le contexte global en 2016 ne sera pas favorable qu’en 2015 pour Madagascar. L’économie globale devrait se raffermir en 2016 et la croissance dans les pays développés devrait s’accélérer. Cependant, les cours des matières premières sont prévus rester faibles.

Le cours du nickel pourrait encore plonger dans les prochains mois à cause de l’abondance de l’offre pour ne recommencer à prendre une pente positive qu’en 2017. Mais le développement du marché des vêtements présente des opportunités considérables tout en faisant face à une concurrence de plus en plus accrue sur le marché mondial, laquelle est renforcée par la récente signature de l’accord de partenariat transpacifique.

La faiblesse du cours du pétrole devrait permettre de favoriser la demande interne. La récente décision du gouvernement d’ajuster automatiquement les prix à la pompe suivant l’évolution des prix internationaux serait tenue de libérer des ressources publiques et permettre au gouvernement d’intensifier les dépenses en faveur du développement. Le cours du baril est prévu s’établir à 37USD en moyenne en 2016, soit 27% moins cher qu’en 2015. La baisse du prix sur le marché local contribuera à relancer la demande et les investissements si celle-ci est accompagnée d’une modération de la consommation de gasoil par la  Jirama.

Les perspectives favorables sont fragilisées par les faiblesses structurelles locales. Pour renforcer la confiance des investisseurs locaux et étrangers, des efforts restent à faire dans l’amélioration de la gouvernance et de l’environnement des affaires et le maintien de la stabilité macroéconomique. Compte tenu de ces contextes, la croissance économique est projetée rebondir légèrement autour de 3.7% sur le moyen terme.

 

Recueillis par Fr

 

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