Le corail noir (Cnidaria : Antipatharia) est exploité dans le monde entier depuis très longtemps. Bien qu’inscrit à l’Annexe II de la convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (Cites), le squelette du corail noir est utilisé sous forme de monnaie d’échange à de fins médicinales ou pour être transformé en bijoux. Excepté à Hawaii où s’est développée une pêcherie durable, leur collecte s’effectue depuis toujours sans le moindre contrôle ni la moindre gestion. C’est le cas dans de nombreuses îles tropicales, et plus particulièrement à Madagascar où le commerce illégal se développe de plus en plus évident. Depuis 2011, un trafic se déroule dans les principales villes côtières du sud, Ambovombe et Tolagnaro. En 2014 et 2015, des centaines de kilos de squelettes de coraux noirs et une grande quantité de matériels de plongée furent saisies par les autorités dans les régions d’Anosy et d’Androy. Malgré cela, et pendant que les ressources naturelles s’épuisent continuellement, il n’existe aucune étude sur le déroulement d’une telle exploitation. L’Ihsm ou Institut Halieutique et des Sciences Marines a fait la première étude sur l’analyse et sur les collectes de corail noir à Madagascar. Les premières saisies ainsi que les efforts mis en place sur l’île pour stopper les collectes sont expliqués. L’étude met également en exergue l’importance et l’urgence d’accroitre les connaissances sur les coraux noirs avant de pouvoir développer un programme de conservation.

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