Dernièrement, des informations font état de l’existence d’un complot visant à provoquer des troubles pour la journée du 13 mai. Des mouvements télécommandés en sous main par des politiques s’organisent en vue de la réalisation et de la matérialisation de ce projet. Mais, il est encore plus inquiétant d’apprendre que des armes de guerre disparues durant la période de la transition continuent de circuler et menacent la sécurité des concitoyens.

Dans certains milieux militaires, on craint que des groupes militaires incontrôlés n’entrent dans la pagaille en faisant usage de leurs armes. D’autant plus que selon un rapport officiel, on a appris que 45 pistolets automatiques de la Garde présidentielle, un fusil mitrailleur russe (Kalachnikov), 7 Fac et 2 pistolets Makarov n’ont pas été restitués à la présidence de la République. A cela s’ajoute la disparition inquiétant d’important stock de munitions à la soute à munitions de la Base aéronavale d’Ivato. Parmi les cartouches disparues, on peut noter 3 000 balles de 7,65, 500 balles 9 mm (fabrication française) et 570 balles de 9 mm (fabrication russe). Rappelons qu’en 2012, il a été déjà déploré la perte de 1 700 munitions à la gendarmerie d’Analanjirofo. Plus récemment, l’on se souvient de la saisie d’armes produit d’un trafic dans la province de Tamatave.

Une autre crise politique

Cette affaire avait impliqué la femme d’un élément de la gendarmerie nationale et les armes avaient été trouvées à bord d’un fourgon. Mais bien sûr, aucune suite n’a été entendue jusqu’alors tandis que le public attend impatiemment le résultat des enquêtes sur une question aussi grave.
Si ce projet malsain trouve son aboutissement, nul doute que le pays retrouvera à nouveau sa situation d’il y a quelques années. Pourtant, Madagascar a déjà du mal à se relever des années d’avant durant laquelle il a connues peu de haut et énormément de bas. Ce qui est sûr, c’est que le pays ne survivra pas à une nouvelle crise politique, déjà mal en point économiquement et politiquement parlant. En tout cas, si ces armes et ces munitions sont utilisées à leur fin, ce sera l’hécatombe … et même si cela reste au stade de projet, la perte et la circulation des armes de guerre telles que citées précédemment contribuent à favoriser l’insécurité dans la grande île, insécurité déjà à son paroxysme. Pourtant, jusqu’ici, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée pour déterminer les responsables et leurs destinations.

Ny Aina RAHAGA