Situation politique – La grève générale sur la place du 13 mai est explicite
L’organisation d’une grève générale sur la place du 13 mai se précise. Selon les explications du général Rakotomahanina Florens, premier responsable de l’Etat major mixte opérationnel (Emmoreg) de la région Analamanga, plusieurs manifestations différentes se sont ralliées hier à Analakely. Ils s’agissent de l’association Aroriaka, les nationalistes qui réclament les îles éparses, les transporteurs, les grévistes de la compagnie aérienne Air Madagscar, ainsi que les marchands ambulants. Tout ce beau monde, malgré leurs revendications très différentes se sont donné rendez-vous par coïncidence dans le centre-ville hier. Leur nombre pourra se gonfler d’ici peu puisque d’autres syndicalistes, notamment les enseignants risquent fort de les rejoindre.
Interdiction de manifester
Face à cette menace de grève généralisée, le patron de l’Emmoreg a prévenu qu’aucune manifestation en pleine rue, mais sans autorisation, ne sera plus acceptée dans la capitale. Les forces de l’ordre seront prêtes à intervenir et à disperser les manifestants. En effet, depuis une semaine, la troupe du général Rakotomahenina n’a plus utilisé ses grenades lacrymogènes malgré les foyers de tensions dans plusieurs localités de la capitale notamment à Analakely, à Ankatso, et à Ankadimbahoaka. Les forces de l’ordre avaient jugé inutile d’utiliser la forces pour disperses les manifestants à cause de l’inoffensivité de ces derniers.
Pourtant, le changement brusque d’attitude de l’Emmoreg qui va reprendre la manière forte emmène les observateurs politiques à interpréter que les forces de l’ordre auraient reçu des consignes pour faire dissuader les manifestants. Le général Rakotomahenina n’a pas nié la possibilité d’une manipulation politique à travers de ces grèves en soutenant que des leaders politiques ont été aperçus dans les rangs des syndicalistes.
Dominique Val