Un des dirigeants de Samada serait au centre d’une enquête tenue par une brigade financière française depuis le début cette année. Des ordinateurs ont été saisis et on parle de virements douteux vers des destinations qui ont des liens à des terroristes internationaux ! Rappelons que cette société s’occupe de la sécurité  des aéroports de Madagascar.

Rappelons d’abord que suite à un appel d’offres, la sécurité des aéroports de la Grande île a été confiée à la société Cspi-Madagascar dont les actionnaires initiaux étaient le Cspi-France, l’Adr Solution et deux autres personnes. Evidemment, les exigences en la matière sont élevées, d’où l’association des actionnaires à un partenaire mauricien, la société Durban International Traders Ltd. C’est grâce à l’investissement de cette dernière que Cspi-M a obtenu les matériels sophistiqués utilisés par le Cspi-M mais le désaccord entre  le partenaire mauricien et les autres actionnaires a été mis à jour suite à la gestion calamiteuse de la société Cspi-M. D’où l’empressement des actionnaires initiaux à créer la société Samada et avec des relations politiques au pays, ces derniers ont récupéré le contrat, les matériels mais aussi le personnel. Passé devant la Justice, on a ordonné la fermeture de la société Samada mais malheureusement, cette décision judiciaire n’est toujours pas exécutée jusqu’ici.

Ligne de mire
Par contre, on sait que depuis le début de cette année 2016, un des deux dirigeants de cette société est dans la ligne de mire de la Justice française. Plus précisément, une brigade financière française enquête sur des virements douteux et des sommes conséquentes qui ont atterri sur des comptes que la Justice française estime appartenir à des terroristes internationaux. Depuis janvier 2016, 12 ordinateurs appartenant à ces sociétés citées supra ont été saisis et font l’objet d’un dépouillement bien serré. On croit savoir aussi que certaines personnalités politiques actuelles ont bénéficié de cette manne financière. En tout cas, les observateurs estiment que la sécurité des aéroports de Madagascar doit être immédiatement enlevée entre les mains de tels individus, même s’il ne s’agit encore ici que d’enquêtes avec de sérieux faisceaux d’indices.

Luc Matthieu