Transport en commun – Les passagers contre la décision de suspendre la CIR
Les usagers de taxi-be ont manifesté hier leur déception face à la suspension des activités de la Cellule d’intervention routière (CIR). Des habitants de la capitale réclament même la remise en selle de cette cellule. « Des bavardages, des cris, coup de sifflets… dans matinée, les grévistes du taxi-be (bus) étaient insupportables. On ne peut rien résoudre par la violence, voyons !», a affirmé Odette, habitant d’Ankadimbahoaka. Sans parler des plaintes des passagers. « Le comble, il y avait des chauffeurs qui ont voulu travailler et leurs amis, les grévistes, leur ont barré la route et faisaient descendre de force les passagers. Du coup, nous avons dû marcher à pied jusqu’à Anosy », s’est plaint Andrianarimanana Fenoarisoa. Cette situation a laissé des blessés et quelques dégâts matériels, vu que les avis sont partagés concernant la grève d’avant-hier.
Par ailleurs, il y a ceux qui donnent raison à cette émeute. « Le Cir abuse, notamment sur les taxes des autorisations spéciales. Notre regroupement a signalé les abus du Cir au sein de l’Att, mais en vain, rien n’a changé. C’est pourquoi, la grève a éclaté et nous pensons que c’est une manière de s’exprimer », a avancé Feno, chauffeur d’un bus. Tout le monde a besoin de se faire entendre, des plaintes, des réclamations… et puis, c’est ce qui a fait déborder le vase. L’Att a confirmé qu’elle a déjà fait beaucoup d’efforts. D’après celle-ci, elle a coopéré avec la Cir ainsi que les transporteurs. La suppression des Cir ne va rien résoudre, néanmoins améliorer la situation et la furie des transporteurs dans un bref délai. Un vrai changement, une réelle paix publique commence dès la base.
Nah Raz