Au cours des neuf premiers mois de l’année 2015, la reprise des activités économiques nationales a encore patiné malgré les réformes entamées pour assainir la situation économique du pays, après le retour à la stabilité politique, d’après la Banque centrale de Madagascar. L’évolution mitigée des activités a été la résultante des impacts positifs et négatifs des facteurs impliqués dans le processus de production.

Certains secteurs ont retrouvé leur dynamisme soutenu par la reprise progressive de la demande extérieure, alors que d’autres ont subi les effets pervers de la baisse des prix mondiaux des matières premières.

Cette évolution contrastée de l’économie nationale se conjugue avec celle de l’économie mondiale. En effet, le redressement progressif des économies développées diverge avec la faiblesse persistante de l’activité dans les pays émergents. La chute du cours du pétrole et des matières premières soutient la reprise dans les pays importateurs mais freine celle des pays exportateurs.

Le recul de la création d’entreprises a encore témoigné du manque de confiance des investisseurs dans le milieu des affaires. En glissement annuel, le nombre d’entreprises créées a, dans l’ensemble, continué de se dégrader

(- 25,4% en 2015, contre -15,7% en 2014, à la période examinée).

La variation de la balance sur les Ide (investissement direct étranger) a poursuivi son repli (-74,3% en 2015, après -65,4% en 2014, même période considérée). La fuite de capitaux se poursuit malgré le retour progressif des financements extérieurs.

En complément de l’insuffisance des financements extérieurs, le financement interne via le circuit bancaire, ne cesse de se redresser graduellement afin de soutenir les crédits à la consommation. Dans l’ensemble, les créances sur l’économie ont, au cours de la période étudiée, évolué à la hausse. Leur tendance haussière s’est poursuivie durant les trois dernières années, soit 12,1%, 15,5% et 17,7% respectivement en 2013, en 2014 et en 2015.

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