Le 10 mai prochain, le nouveau Premier ministre est prévu présenter son programme relatif à la politique générale de l’Etat devant les députés de Madagascar. Mais en attendant, sa récente nomination et la prise officielle de fonction sont difficiles si on tient compte des différentes manifestations et revendications de diverses groupes de personnes. Certains crient au respect de leur droit et d’autres, aux abus de pouvoir des responsables étatiques. Hier, le nouveau chef du gouvernement Olivier Mahafaly a essayé de faire table rase de ces différents mouvements en affirmant avoir déjà eu des entretiens avec plusieurs leaders ou porte-parole des manifestants. Visiblement dans le but de gagner et de calmer les tensions, le Premier ministre a clairement indiqué que des solutions ont déjà été avancées. Cependant, si certaines solutions peuvent être directement appliquées, d’autres nécessitent du temps et d’autres attendent encore la compréhension des manifestants ou des grévistes. Mais jusqu’à l’heure actuelle, la situation n’a pas changé et cela signifie que les solutions ne sont pas adéquates ou ne répondent tout simplement pas aux revendications. Quoi qu’il en soit, Olivier Mahafaly a essayé de prouver sa bonne volonté en soulignant que pour lui, le plus important est d’avoir écouté et entendu les revendications. Le Premier ministre parle même d’un grand pas en avant dans le déblocage de la situation actuelle.

Rien pour Air Madagascar

Compte tenu de la nouvelle offensive des quatre employés de la compagnie nationale aérienne, dont le commandant de bord Rado Rabarilala, le Premier ministre ne pouvait pas rester les bras croisés à cause de l’importance de ce dossier. Il s’agit principalement d’un refus d’exécution d’une décision de justice dans la mesure où le nouveau directeur général de la compagnie Gilles Filiatreault refuse de réintégrer ces quatre employés concernés. En plus de cette polémique et de ce non-respect de la loi, il y a d’autres problèmes comme l’annexe B ou la mauvaise gouvernance. Hier, le Premier ministre a été clair sur la situation d’Air Madagascar en soulignant que « les problèmes de la compagnie nationale aérienne ne seront pas immédiatement résolus aujourd’hui ». Mais quoi qu’il en soit, Olivier Mahafaly a estimé que le nouveau directeur général puisse proposer des solutions, même temporaires. En comparant la situation à celle d’un malade, le Premier ministre a insinué qu’il ne faut pas s’attendre à une solution miracle qui rétablira et relancera la compagnie. Il a même invité tous les dirigeants et les employés d’Air Madagascar et même les journalistes à proposer des solutions pour sauver Air Madagascar. Par rapport au dossier Rado Rabarilala, le chef du gouvernement a tout simplement renvoyé la balle aux ministres concernés au lieu de régler le problème une bonne fois pour toute.

Laza Marovola