Coup d’Etat – Les forces de l’ordre ne minimisent pas le risque
La rumeur concernant le risque de coup d’Etat militaire n’est pas prise à la légère par les forces de l’ordre. Le nouveau chef d’état major de l’armée malagasy (CEMGAM), le général Razafindrakoto Lantoharinjaka, a déclaré à la presse, hier, que les hauts responsables au sein de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationale vont se réunir, bientôt, pour définir les mesures nécessaires face à cette situation. Simple rumeur ou réalité, le risque de coup d’Etat témoigne la manifestation d’une instabilité politique dans le pays. C’est également un effet pervers de l’interdiction flagrante de manifestation populaire à ciel ouvert, par le refus d’octroi d’autorisation de la part de la Préfecture de police. Les leçons de l’histoire, surtout en Afrique, Madagascar y compris, démontrent que le résultat logique du piétinement de la démocratie débouche à un coup d’Etat militaire. Dans la réalité, malgré la déception populaire flagrante face à certains dirigeants, la majorité des malgaches préfèrent encore la solution qui repose sur le dialogue.
Les généraux vont aider le gouvernement
Les généraux vont rejoindre les ministères et les autres institutions de cette quatrième République, selon le nouveau Cemgam lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur. Cette fois-ci, les étoilés issus des 12è, 13è et 14è promotion de l’Académie militaire d’Antsirabe auront le privilège d’être nommés hauts responsables au sein du pouvoir exécutif. Cette vague de nominations serait une forme de compensation face aux rumeurs concernant une contestation des promotions précédentes sur la nomination d’un général de la 15è promotion à la tête de l’état major. Le général Razafindrakoto Lantoharinjaka a précisé, pourtant, que les militaires ont toujours leur part de responsabilité pour le développement du pays et le maintien de la paix. En ce qui concerne ce dernier, le Cemgam a expliqué que la reprise de l’opération « Fahalemana » dans le sud dépend de la priorité du nouveau Premier ministre.
Dominique Val