16ème Sommet de la Francophonie – La France loin d’être sereine
Le Premier ministre Olivier Solonandrasana Mahafaly et l’Ambassadeur de France, Mme Vouland-Aneini se sont entretenus le 25 avril dernier au Palais de Mahazoarivo. Bien évidemment, la question du 16ème Sommet de la Francophonie sensé se dérouler à Madagascar au mois de novembre prochain était abordée au cours de l’entretien. La question de la sécurité des ressortissants français et des membres des délégations devant assister au Sommet a été le sujet de discussion principal de ces deux personnalités. Selon Mme l’Ambassadeur, « la sécurité devient un phénomène de plus en plus préoccupant dont les Malgaches sont eux mêmes les premières victimes. ». En effet, face aux multiples et récentes affaires de kidnapping survenu dans la Grande Ile, il parait évident que l’Etat malgache a énormément de mal à assurer une sécurité minime sur son territoire. Mme l’Ambassadeur de continuer qu’il est de son devoir de s’assurer que les enlèvements de ressortissants français sur le sol malgache cessent et ne se reproduisent plus « car tout citoyen a droit à la protection consulaire ». Ainsi, le gouvernement français est prêt à prêter main forte au gouvernement malgache pour remédier à ce qui semble être un problème d’envergure que ce dernier n’arrive pas à solutionner. Cet aide se fera tant sur le fond, en quelques sortes concernant les ressources stratégiques et sur l’appui matériel, que sur la forme en terme de ressources humaines. L’on s’attend alors à un débarquement massif des équipes du Gign en provenance de la France déjà précédé il y a quelques jours par des éléments du Gipn de La Réunion après le rapt de deux karana de nationalité française. En réponse, le Premier ministre avait déclaré que la France prendra désormais en charge les volets formations des agents du protocole et la sécurité et la protection des personnalités.
L’Etat n’est pas prêt
La France n’est pas la seule à avoir manifesté sa volonté à appuyer Madagascar dans la sécurisation du 16ème Sommet de la Francophonie. Rappelons qu’il y a un peu plus d’une semaine, les américains avaient aussi manifesté leur désir de travailler à la sécurisation du Sommet de la Francophonie. En effet, une équipe du Programme de lutte contre le Terrorisme est en ce moment dans nos murs pour étudier avec les autorités locales de la mise en place du « Personnal Identification Secure Comparison and Evaluation System » ou Système d’Evaluation et de Comparaison d’Identification Personnelle Sécurisée. Il s’agit surtout d’assurer la sécurité aux frontières, notamment à l’aéroport d’Ivato. Ce système permettra d’identifier des documents suspects de voyage et de mener des examens biographiques à l’entrée de l’aéroport d’Ivato. Le seul pays qui n’est pas prêt est donc Madagascar qui devrait pourtant être en première ligne mais qui n’arrive même pas à assurer la sécurité de ses citoyens.
Ny Aina Rahaga