Marc Ravalomanana – De nouveau en plein délire !
L’ancien exilé d’Afrique du Sud tire la couverture de la réfection des rues de Tana à sa personne et à celle de sa femme, l’actuelle mairesse de la Capitale, alors que tout le monde sait que l’homme n’a plus un « rand » en poche ! En réalité, l’ancien président de la république essaie de remonter la cote de popularité malgré la prestation catastrophique de sa femme à la tête de la Cua.
La guerre de la communication n’est pas prête de se terminer pour le président du parti Tim et apparemment, toutes les occasions sont bonnes pour se mettre en valeur aux yeux de l’opinion. Et qu’importe si tout le monde connait la vérité. Il y a quelques semaines, l’actuel président de la république a débloqué la somme de 10 milliards d’ariary pour la réhabilitation des rues de Tanà et une grande partie des travaux sont réalisés. Bizarrement, Marc Ravalomanana est sorti de son silence hier, – après son altercation à distance avec l’ancien ministre d’Etat sur le terrain d’Andohatapenaka où ce dernier a décidé de le clôturer une bonne fois pour toutes pour … clore le débat – et l’ancien président de la république a avancé que si ces rues ont justement retrouvé leur splendeur, c’est surtout grâce à sa femme, la mairesse de la ville d’Antananarivo. Certes, le salaire des agents de la Cua a été payé presqu’à temps pour ce mois d’avril, mais on sait que du côté du budget de fonctionnement, c’est toujours rien. Le cas de la rage qui prend de l’ampleur actuellement, en est l’exemple du moment puisque des meutes de chiens errent partout dans la ville, nuit et jour, et aucune mesure pour éradiquer le fléau n’est toujours pas initiée jusqu’ici.
Bailleurs de fonds
Dernièrement, aucun soutien matériel et financier n’a été octroyé aux sinistrés d’Ankasina où 72 maisons sont parties en fumée. Et depuis le début de cette année, la seule inauguration faite par Lalao Ravalomanana est celle de la réfection du pont flottant du marché d’Anosibe. En parlant de ce marché, cette dernière a offert quelques brouettes et balais pour réaliser les travaux titanesques pour le rendre un peu plus propre. En somme, ce n’est pas uniquement un problème financier qui se pose maintenant pour les dirigeants actuels de la ville d’Antananarivo, mais c’est aussi un manque flagrant de volonté politique et d’imagination. Bien sûr, quand on n’a aucun projet à présenter, les bailleurs de fonds sont obligés de ne faire que des visites de … courtoisie !
Finalement, la déclaration de Marc Ravalomanana d’avoir pu réhabiliter les rues de la Capitale ne fait que renforcer l’idée que nous avons réellement à faire à des … fainéants et à des incapables ! Maintenant, on comprend mieux pourquoi les partenaires techniques et financiers ont fermé le robinet en 2008, et d’où la tentative de vendre des centaines de milliers d’hectares à des Sud-coréens.
Luc Matthieu